Le projet a pu évoluer lors de la phase de dialogue compétitif. Car en plus des considérations concernant son insertion dans le paysage et les cheminements, quelques contraintes étaient à prendre en compte pour concevoir cette passerelle destinée aux mobilités douces. En effet, aucun appui ne pouvait être construit dans la Garonne. Par ailleurs, la charge de l'ouvrage ne pouvait pas peser sur la digue, pour ne pas la fragiliser. La descente de charge est donc uniquement supportée sur la rive côté île du Ramier.
"Nous avons assez vite opté pour une structure haubanée d'un seul côté", relate Alice Barrois. "Un ouvrage comme celui-ci n'existait pas jusqu'ici à Toulouse. Le dessin est élégant mais avec un contrepoint puissant représenté par ce mât de 70m", complète Guillaume Pujol, de PPA architectures.
Sur le principe, faire accepter un ouvrage aussi haut, rivalisant avec les autres "émergences" qui font la silhouette de la ville rose, n'était pas évident. Il a pourtant obtenu l'approbation de la maîtrise d'ouvrage et de l'architecte des bâtiments de France car "rien n'est superflu" dans sa conception, selon Alice Barrois. "La passerelle n'a rien de grandiloquant, sa forme exprime un besoin technique", poursuit Guillaume Pujol.