Emmanuel Macron fait le point sur la transition écologique : "Ce n'est plus un enjeu pour demain, c'est une priorité pour aujourd'hui (…) La transition écologique ne détériorera pas notre mode de vie : elle est synonyme d'opportunités nombreuses". Le candidat fixe un premier objectif à sa politique énergétique : sortir des énergies fossiles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il propose de fermer, dans les cinq ans, toutes les centrales électriques à charbon, en assurant la reconversion des sites. Concernant les permis d'exploration d'hydrocarbures ou de gaz de schiste, il se prononce sur une interdiction totale, y compris à des fins expérimentales. Autre mesure, la hausse du prix du carbone, qui devra atteindre les 100 €/tonne en 2030 sur un marché européen.

 

 

Pour les transports, Emmanuel Macron souhaite que la fiscalité du diesel s'aligne sur celle de l'essence. Il fixe un objectif de long terme : qu'en 2040 plus aucun véhicule thermique ne soit commercialisé, en mettant l'accent sur la mobilité électrique, hybride et hydrogène.

 

Le candidat prône également le maintien d'un mix énergétique équilibré et largement décarboné en France. En plus d'efforts dans l'efficacité énergétique, il annonce qu'il tiendra les engagements de la loi de Transition pour le déploiement des renouvelables qu'il qualifie de "flux naturels à notre disposition (le soleil, le vent, la géothermie)" et qui sont "inépuisables", contrairement aux ressources fossiles comme le charbon, le pétrole ou l'uranium. Sur ce dernier point, il reprend la droite ligne de Ségolène Royal en réclamant la réduction du nucléaire à 50 % de la part d'électricité. Pour les EnR, il annonce : "Nous lancerons des appels d'offres, dès le début du quinquennat : nous doublerons, d'ici à 2022, la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque. Trente milliards d'euros d'investissements privés seront mobilisés". Des procédures de déploiement simplifiées seront d'ailleurs expérimentées. Et un effort de R&D sera focalisé sur le stockage d'énergie et les réseaux électriques intelligents.

 

 

Du côté du bâtiment, le candidat d'En marche souhaite rénover l'ensemble des passoires énergétiques dans les 10 ans, dont la moitié dès 2022. Un fonds public doté de 4 milliards d'euros financera ces travaux pour les plus démunis. Ceci pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre ainsi que les charges des occupants (locataires ou propriétaires). Il annonce qu'un audit gratuit sera proposé à tous les propriétaires occupants en situation de précarité pour les maisons en zone rurale, les pavillons périurbains et les copropriétés "où les travaux ont été trop longtemps repoussés". Afin de permettre à tous les Français de réaliser ces rénovations, le Crédit d'impôt de transition énergétique (CITE) sera transformé en prime immédiatement perceptible, tandis que "des instruments financiers innovants et massifs seront mis en place, pour les plus modestes". Pour le parc public, Emmanuel Macron précise : "Nous lancerons un grand plan de rénovation", qui représentera 4 milliards d'euros provenant de l'Etat et des collectivités locales.

 

Spécifiquement sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le candidat déclare : "Nous recréerons les conditions d'un débat responsable et d'une décision prenant en compte toutes les dimensions du choix". Il nommera, s'il est élu, une personne qualifiée qui interviendra dans les six mois pour qu'une décision soit prise et respectée. Et plus généralement, il souhaite que des contrats Etat-régions soient passés en accordant des fonds aux territoires en fonction des efforts engagés en termes de réduction de l'empreinte environnementale (production d'EnR, rénovation énergétique, mobilité durable, développement du recyclage et des circuits courts…).

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