JUSTICE. Le Tribunal administratif de Paris a validé ce jeudi 25 octobre le second arrêté municipal portant sur la piétonnisation des voies sur berges. Un verdict qui entérine la fermeture à la circulation automobile de la voie Georges Pompidou.

Cette fois, Anne Hidalgo marque un point. La maire PS de Paris et son équipe se sont félicités ce jeudi 25 octobre de la validation par le Tribunal administratif de la capitale du second arrêté portant sur la piétonnisation des quais de Seine. Cette mesure polémique a fait l'objet de deux documents. Un premier arrêté municipal a été pris en octobre 2016 au motif de la préservation de la qualité de l'air, mais il a été annulé ce 22 octobre 2018 par la Cour administrative d'appel de Paris., le critère environnemental ayant été rejeté. Le motif du second arrêté municipal a, lui, été retenu par les juges : en mars 2018, les élus avaient cette fois mis en avant la sauvegarde du centre historique de Paris, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. "L'interdiction de la circulation automobile édictée par la mairie de Paris est justifiée par la nécessité de préserver un site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco", a déclaré le Tribunal administratif dans sa décision. L'autorité judiciaire a souligné que le tronçon concerné, c'est-à-dire la voie Georges Pompidou, se situe bien dans "le cœur historique de Paris et à proximité de monuments emblématiques". De fait, ce nouveau verdict entérine la piétonnisation des voies sur berges de la capitale.

 

 

Un cadre juridique conforté

 

Les opposants à la décision d'Anne Hidalgo avait saisi la justice, faisant valoir que "la mairie de Paris n'est pas propriétaire du domaine public et que le classement au patrimoine de l'Humanité ne peut justifier l'interdiction de la circulation". De son côté, la municipalité avait affirmé en mars 2018 avoir comptabilisé 1,5 million de visiteurs sur les berges depuis leur fermeture au trafic. Toujours selon les édiles parisiens, les voies piétonnisées constituent "un vrai espace de respiration et de liberté, pour se promener, se détendre, faire du sport, ou encore pour aller travailler à vélo".

 

 

Suite à l'annulation du premier arrêté, Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo, avait indiqué que la mairie allait se pourvoir devant le Conseil d'Etat. Reste à voir si cette décision sera maintenue, maintenant que le second arrêté est validé, et que le cadre juridique de la piétonnisation est par conséquent confirmé.

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