Le cabinet Barrault Pressacco a usé de la science de la stéréotomie pour ce projet : découlant de la Renaissance française, qui s'est elle-même inspirée des réalisations maçonniques du Moyen-Âge, ce savoir-faire cherche à tirer parti des avancées techniques expérimentées par les bâtisseurs de cathédrales et à rationaliser la taille de la pierre. "L'art du trait, c'est-à-dire la connaissance précise de la géométrie et de la projection, maîtrise la construction d'un modèle en trois dimensions qui permettra ensuite de découper un bloc de pierre brut", expliquent les architectes. "Construire en pierre massive aujourd'hui ne peut échapper à la connaissance de ce paradigme de l'histoire de la construction et de l'architecture."

 

 

La mise en oeuvre a donc consisté à empiler les pierres massives le long des façades du bâtiment, d'après un calepinage qui a écarté le harpage et la pose en quinconce. "Le retrait par rapport au nu de la façade des éléments qui constituent la baie permet de révéler autant les pilastres d'un ordre vertical que les éléments horizontaux et les allèges", poursuivent les concepteurs. La modénature se veut aussi plus légère, préférant retirer qu'ajouter et économisant ainsi des matériaux. Là encore, le lien est fait avec les principes haussmanniens des modénatures traditionnelles parisiennes, et la construction des baies a été le seul véritable moment d'ornementation.

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