En 2009, la maîtrise d'ouvrage du site d'Ansembourg a confié à l'architecte Ngoma Madoki le soin de réaliser un état des lieux. Il en est ressorti que des problèmes structurels conséquents rendaient impérative une rénovation totale du bâti : des fissurations, des affaissements et la présence importante de mérule (sur 700 m²) impliquèrent de reconsidérer le processus de restauration, lequel ne devait à l'origine concerner que le 1er étage. Le cahier des charges de ce chantier de rénovation finit par représenter un véritable challenge : du futur usage des bâtiments (tourisme et séminaires) à la menace représentée par la mérule, en passant par une sobriété énergétique et un impact environnemental moindre, la tache n'était pas aisée.

 

 

"Nous avons voulu conserver l'histoire de ce lieu, et respecter les choix qui avaient été faits jadis pour mieux les prendre en compte dans nos choix contemporains de rénovation", explique Ngoma Madoki. "Le bâtiment étant resté sans couverture pendant de nombreuses années, des pathologie de construction ont inéluctablement fini par apparaître. Parmi eux, la mérule est un véritable fléau : d'une durée de vie avoisinant les 100 ans, ce champignon se développe grâce à l'humidité et provoque des ravages sur les ouvrages en bois. Et si sa propagation s'avère démesurée, on n'a plus d'autre choix que de brûler le bâtiment…". Une solution définitive heureusement écartée dans le cas du château du Grand-Duché, pour lequel les travaux ont débuté en 2016. Le chantier devrait durer 10 semaines réparties sur 10 mois, pour une livraison prévue en 2019.

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