"Ce projet est presque un cas d'école", confie pour sa part l'architecte mandataire du chantier, Jean-Paul Viguier. "Nous avons développé ce projet avec beaucoup de passion. On devait pouvoir lire l'identité de Vinci au travers des traits architecturaux." Une partie des bâtiments de l'Archipel passe au-dessus des futurs quais et voies de la gare RER, considérée comme "l'un des plus grands hubs français" d'après l'architecte. Au-delà de la démonstration technique en elle-même, le but est aussi d'illustrer "la capacité du groupe à intégrer les complexités". L'environnement extrêmement contraint impose des difficultés logistiques de taille aux équipes : coincés entre les futures voies ferrées et le boulevard des Bouvets (Nanterre), au milieu d'immeubles et de tours de bureaux existants, les différents éléments de l'Archipel ouvrent toutefois sur La Défense et sa Grande Arche.

 

 

L'Archipel revêt "une forme assez complexe qui se compose d'une ligne en rez-de-chaussée mais se complexifie au fur et à mesure qu'on monte dans les étages", précise Jean-Paul Viguier. Les concepteurs ont eu recours des "diversités d'écritures rarement utilisées pour des bâtiments de bureaux", dans l'optique de s'inscrire dans la durabilité : des matériaux tels que le bois et le métal sont ainsi utilisés, de même que des outils pour lutter contre les émissions de carbone, comme les panneaux photovoltaïques situés sur les toits. Le groupement vise par ailleurs la toute nouvelle certification Osmoz, développée par Certivéa. L'autre enjeu est celui de l'emprise foncière : "Dans cette économie de sols que nous recherchons tous, cette verticalité doit redevenir habitée", souligne Jean-Paul Viguier. Une "vraie complémentarité" semble au final s'être installée entre les deux architectes, Marc Mimram insistant sur la principale question à laquelle ils devaient apporter une réponse : "Comment l'infrastructure crée-t-elle de la valeur ?".

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