La carrière de sablon, STB Matériaux d'Hamel, a reçu, vendredi 31 mai, le grand prix national du développement durable de l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG). Une reconnaissance pour les opérations environnementales accomplies afin de préserver notamment les sites de nidification de plusieurs centaines d'espèces sauvages.

L'UNPG - l'organisation professionnelle représentant l'ensemble de l'industrie qui extrait des granulats, soit du sable et du gravier - a profité des journées portes ouvertes organisées dans toute la France par l'Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) pour remettre le grand prix de son concours Développement durable à la société STB Matériaux, entreprise exploitante de la carrière de sable d'Hamel dans le Nord.

 

"La carrière de sable d'Hamel représente, en effet, un patrimoine naturel remarquable avec la présence de plusieurs milliers d'abeilles sauvages réparties en plus d'une vingtaine d'espèces différentes", a signalé Nicolas Vuillier, président de l'UNPG. On recense aussi des hirondelles de rivage, des orchidées…

 

Sensibilisée dès 2005 par des écologues à la présence de ce patrimoine naturel "unique" dans le Nord de la France, le chef de l'entreprise nordiste, Eric Sapin, a donc décidé, en accord avec Jean-Luc Hallé, maire de la commune d'Hamel (propriétaire du site), de bouleverser son plan initial de remise en état du site, et de le requalifier afin de favoriser la création de nouveaux habitats pour les abeilles sauvages et la flore particulière du lieu.

 

Carrière d\'Hamel dans le Nord
Carrière d'Hamel dans le Nord © S.C.Batiactu
Abandon volontaire de gisements
"Des milieux arides ont été alors spécifiquement créés sur le site avec l'objectif de donner aux abeilles présentes des substrats meubles et secs, qui leur permettent d'y installer leurs nids, explique Nicolas Seignez, responsable du développement durable à STB Matériaux. De plus, des plantations arbustives en périphérie de site et des semis d'espèces de fleurs nectarifères ont, par ailleurs, complété les aménagements réalisés en faveur des pollinisateurs sauvages."

 

"L'engagement de l'entreprise de matériaux va plus loin qu'un réaménagement abouti puisqu'elle a progressivement décidé de ne pas exploiter les zones utilisées par les abeilles, et de préserver leurs ressources alimentaires, en maintenant notamment tous les bosquets de saules du site", poursuit l'UNPG.

 

 

Quitte à ralentir son activité. "L'abandon de gisement correspond à une année de production, c'est-à-dire 150.000 tonnes par an, signale Eric Sapin. Par contre, nous avons pu livrer des chantiers de référence dans notre secteur, les travaux d'enfouissement de réseaux Louvres-Lens et la construction de la prison d'Annœullin." Le site devrait être exploité encore 6 ou 7 ans, précise le dirigeant. La fin de son réaménagement étant prévue pour 2020 au plus tard.

 


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