JUSTICE. Nouveau rebondissement dans l'affaire du balcon effondré d'Angers. Plus d'un an après avoir annoncé se pourvoir en cassation, l'architecte a finalement annoncé son retrait de la procédure.
Condamné en appel suite à l'effondrement d'un balcon à Angers, qui avait coûté la vie à quatre personnes en 2016, l'architecte n'ira finalement pas en cassation. Ce dernier avait, en effet, annoncé vouloir continuer le chemin judiciaire après avoir écopé, en 2024, d'une peine d'emprisonnement et d'une amende, aux côtés du conducteur de travaux. Il a finalement choisi de pas poursuivre la procédure.
Contacté par l'AFP en août 2025, Me Patrick Descamps, un des avocats de l'architecte, a ainsi affirmé que son client "ne souhaitait pas poursuivre la procédure en cassation. Il avait depuis longtemps exprimé son souhait de se désister. Il voulait aller vers l'apaisement, ne pas imposer un nouveau procès aux victimes". Un choix accueilli favorablement par les parties civiles. Le conducteur de travaux a, de son côté, maintenu son pourvoi en cassation.
Des malfaçons pour tenir les délais
Le drame s'est déroulé à 2016, lors d'une pendaison de crémaillère au troisième étage d'un immeuble d'Angers. De jeunes adultes s'étaient rassemblés sur le balcon de l'appartement qui s'était effondré, entraînant une quinzaine de personnes dans le vide.
Le procès de première instance et celui en appel avaient permis de constater des malfaçons dans la réalisation des balcons de la résidence concernée. Leur mode de construction avait changé en cours de chantier afin de tenir les délais. Alors qu'ils devaient être préfabriqués, les balcons avaient finalement été coulés sur place, sans pour autant réaliser de nouveaux plans. De plus, la pose des aciers et la reprise de bétonnage présentaient des défauts favorisant les infiltrations.
à lire aussi