Les travaux de ce type comprennent des risques particuliers, liés à l'eau. Les équipes, habituées à ce type de chantier, en ont conscience. "Nous sommes davantage exposés au moment de réaliser le basculement du cours d'eau par exemple, détaille ainsi le chef de service Travaux de Terélian. Nous organisons des points sécurité en amont et les chauffeurs d'engins portent des gilets de sauvetage."
De plus, chaque matin, la cheffe de chantier procédait à l'inspection complète du batardeau, "premier élément de sécurité", afin de vérifier l'absence d'érosion. "Dans le cas contraire, nous renforçons où cela est nécessaire".
Le débit de la rivière est également surveillé de près. Si le seuil d'alerte est dépassé, l'entreprise est prévenue et fait évacuer le chantier et les machines. Par ailleurs, les contacts sont également quotidiens avec EDF, gestionnaire en amont d'infrastructures hydroélectriques, avec de grands bassins réservoirs et des barrages. "Nous avons une convention avec EDF et les appelons tous les jours pour savoir quand le gestionnaire prévoit des lâchers d'eau. Nous calons les interventions les plus critiques en fonction de leur réponse et avons, par exemple, dû décaler de deux jours le basculement de l'Isère car des lâchers devaient être opérés."
Et contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, l'hiver est la période la plus propice en montagne pour effectuer ce type de travaux. En effet, avec la neige, "nous sommes plutôt en période de basses eaux, les niveaux sont les plus bas à ce moment, contrairement à la mi-août".