Construites il y a plus d'un siècle et demi, les digues et leurs parements en pierre ont été réalisés avec des matériaux trouvés sur place. "Ces protections ont bien tenu leur rôle dans cet ancien marécage, afin de contenir les crues de l'Isère et de permettre le développement de l'agriculture, des axes de communication, des constructions…", relève Renaud Kubacsi, chef de service Travaux de l'agence Mancuso de Terélian.

 

Mais elles ont été fragilisées entre les années cinquante et quatre-vingts. En cause : des "emprunts" de matériaux massifs dans le lit de l'Isère, notamment aux extrémités amont et aval de la Combe de Savoie. "Beaucoup de ces prélèvements étaient sauvages, non contrôlés, ce qui a engendré un abaissement progressif du lit de l'Isère. Les protections historiques ont été sapées, certains ouvrages d'art se sont même effondrés", explique le chef de service. Et si elles ont résisté aux inondations jusqu'à présent, les digues pourraient céder à leur tour en cas de crue centennale.

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