PRATIQUE. Les fortes chaleurs ne sont pas sans impact sur les matériels de chantier, dont certains éléments peuvent se montrer sensibles à une hausse importante des températures. Découvrez cinq conseils pour assurer le bon déroulement d'un chantier dans ces conditions.
Surchauffe des systèmes de refroidissement et des circuits hydrauliques, usure rapide des pneus, chenilles ou encore batteries, le risque de panne n'est jamais loin pour les matériels de chantier en cas de fortes chaleurs.
"Radiateurs encrassés, batteries à plat, fluides hydrauliques dégradés, pneus qui cèdent sous la pression... Quand les températures grimpent, aucun composant n'est épargné" confirme Astrak, fournisseur européen de pièces détachées pour les trains de roulement de pelles mécaniques et engins de construction.
1. Bien vérifier et nettoyer les systèmes de refroidissement
Radiateurs, ventilateurs ou encore grilles d'aération, essentiels à la prévention de la surchauffe, s'encrassent facilement. "Ils accumulent rapidement de la poussière, du sable ou des débris végétaux, surtout sur les chantiers de terrassement ou dans les zones rurales", rappelle Astrak. Il est donc important de les nettoyer régulièrement, environ une fois par semaine en période de fortes chaleurs. Les niveaux de liquide de refroidissement sont également à vérifier.
2. Contrôler l'état des pneus et la pression
La chaleur a un impact direct sur la pression des pneus, aggravant le risque d'éclatement. Il est donc essentiel de vérifier la pression un jour sur deux afin d'éviter tout accident, recommande Astrak, "idéalement quand les pneus sont encore froids". Dans le cas de machines équipées de chenilles en caoutchouc, un contrôle visuel peut permettre de repérer d'éventuelles déformations ou fissures.
3. Moduler les horaires de travail
Adapter les horaires de travail aux fortes chaleurs permet de mieux préserver le matériel, mais également les employés présents sur le chantier. En effet, selon l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), "le risque d'accident du travail grimpe de 7% pour chaque degré au-dessus de 33°C", insiste Astrak. Le code du travail comprend ainsi des obligations légales pour protéger les collaborateurs en cas de fortes chaleurs. Depuis le 1er juillet 2025, en cas d'épisode de chaleur intense, l'employeur doit notamment adapter l'organisation du travail, mettre à disposition une quantité d'eau fraîche suffisante, ou encore fournir des équipements appropriés à ses salariés.
4. Surveiller les différents fluides et batteries utilisés
La hausse des températures peut impacter le comportement des fluides techniques (huile moteur, liquide hydraulique) ainsi que des batteries. Une forte exposition à la chaleur nuit à leur efficacité. Dans le cas des batteries, leur durée de vie peut diminuer de moitié, affirme Astrak. Il est donc conseillé de vérifier régulièrement ces éléments et leur qualité afin de s'assurer de leur bon fonctionnement.
5. Sensibiliser les collaborateurs
La formation des équipes aux gestes à adopter est indispensable au bon déroulement d'un chantier en cas de fortes chaleurs. "Trop souvent, les incidents liés à la chaleur proviennent d'un défaut de signalement ou d'un manque de réaction rapide face à un comportement inhabituel de la machine" souligne Astrak, insistant notamment sur l'importance de savoir repérer les signes de surchauffe. Voyants rouges, odeurs suspectes ou baisse de puissance sont autant d'indices qui peuvent aiguiller les opérateurs des matériels. "Créez des checklists simples à valider chaque matin avant la mise en route", recommande Astrak. De plus, "un affichage visible avec les consignes chaleur sur site renforce la vigilance de tous".