L'autre grand défi relevé par les concepteurs est que le groupe scolaire était le seul équipement public du quartier pendant un temps, et en tout cas le premier. "Nous avons dû réfléchir au rôle de l'équipement dans la création ex nihilo d'un lien social de quartier. Or un groupe scolaire est un bâtiment fermé. Qui plus est sur un foncier extrêmement réduit, une école très urbaine, très resserrée".

 

Sur ce "terrain tout petit" et avec un "bâtiment nécessairement hermétique", la conviction de Onze04 et de Bau, a été "qu'il fallait qu'il soit lu par les riverains comme un équipement public". Face à la proximité des voiries liée à la densité de la parcelle, ils ont proposé de "caractériser le statut particulier de l'équipement public par la création d'une venelle intérieure. Elle permet de créer un espace intermédiaire apaisé, sécurisé pour les enfants. C'est un espace de convivialité permettant aux parents de se croiser, d'attendre et de converser. C'est un outil majeur de création de lien social qui reste à fonder sur un quartier en création. Située au cœur du projet architectural, elle permet de lier différents lieux ensemble et d'organiser la transition de l'espace de la rue à l'espace de l'enfant", expliquent Gustavo Silva-Nicoletti et Stève Bouanchaud.

 

Cette venelle peut être fermée ou ouverte. La venelle fermée permet une étape supplémentaire de sécurisation de l'école, avec une petite cour conviviale. Vu la période, elle ne sera pas souvent ouverte, disent-ils, "mais sur le long terme, avec un changement d'usages…"

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