"La particularité de ce projet est que le terrain n'avait pas grand-chose au départ ; mais en plus tout devait être démoli. On n'a même pas pu rentrer sur la parcelle", racontent Gustavo Silva-Nicoletti et Stève Bouanchaud. Le premier travail a donc été de "déterminer les accroches, et donner au bâtiment un ancrage". "Une Zac c'est une identité à créer", défendent-ils. "Toutes se ressemblent lorsqu'on ne donne pas d'identité locale".

 

Le groupe scolaire est implanté en bordure du jardin de l'Ars et sera, à terme, entouré d'immeubles de logements aux hauteurs importantes (R+17 à l'Est, R+9 au sud et à l'ouest). L'équipement public tranche par la simplicité et la qualité de ses matériaux empruntés au territoire bordelais. Afin de créer "un repère historique pour ce nouveau quartier", les architectes, qui ont l'habitude de travailler ensemble et se sont répartis les études "à 50-50", ont fait le choix d'"un fragment imprégné de la ville de Bordeaux".

 

Le rez-de-chaussée du groupe scolaire est en effet composé d'un béton aux granulats colorés dont le bouchardage "rappelle la teinte dorée du calcaire bordelais extrait des carrières de l'Entre-deux-mers". Ce béton de pleine masse garantit également une tenue dans le temps des façades.

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