TRAVAUX. Pour simplifier les interventions des entreprises intervenant en sous-section 4, un travail vient d'être lancé pour fixer des règles de l'art en la matière. Trente situations opérationnelles y seront prises en compte. Des groupes de réflexion sont mis sur pied.

"Règles de l'art des travaux courants d'entretien et de maintenance sur matériaux amiantés dans les bâtiments." C'est l'intitulé d'un nouveau programme qui va être financé par le Programme d'action pour la qualité de la construction et la transition énergétique (PACTE), en collaboration avec la Capeb, la FFB et l'OPPBTP. "Ce projet a pour ambition de répondre, par une approche nouvelle, au défi constant de conjuguer prévention et performance", nous informe un communiqué de presse de l'OPPBTP. Il "vise à standardiser les travaux d'entretien et de maintenance des matériaux contenant de l'amiante sur la base de pratiques reconnues, validées et adaptées à ce type d'intervention." Sont uniquement concernés les travaux en sous-section 4. Ces derniers avaient fait l'objet d'une campagne de mesurage d'empoussièrement à l'amiante, menée par l'OPPBTP, intitulée Carto.

 

Trente situations de travail

 

Les trois partenaires ont défini trente situations de travail les plus courantes identifiées dans les interventions d'entretien et de maintenance en SS4, en se concentrant sur sept métiers du bâtiment : les couvreurs, les peintres, les soliers, les façadiers, les plâtriers, les maçons et les carreleurs. Des groupes de réflexion ont été mis en place en régions, animés par l'OPPBTP, réunissant quatre sociétés du BTP.

 

 

"Les règles de l'art issues de ces groupes de travail de professionnels bénéficieront notamment de la reconnaissance des pouvoirs publics, des prescripteurs, des donneurs d'ordre, et des assureurs qui vont coopérer au sein d'un comité d'approbation", nous renseigne l'organisme. "L'intérêt du projet est qu'il sécurisera les interventions des 300.000 entreprises artisanales sur les matériaux amiantés. [...] Je souhaite à terme que ces règles soient complètement intégrées dans les formations initiales. Car il ne faut pas oublier que la majorité des entreprises qui interviennent en rénovation rencontrent de l'amiante un jour ou l'autre", déclare pour sa part José Faucheux, représentant
de la Capeb.

 

Quant à la FFB, elle souligne que ces règles de l'art seront écrites "par les professionnels, pour les professionnels". "Elles permettront de cadrer les interventions sur chantier et contribueront à limiter les interventions et les dépôts sauvages."

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