APPRENTISSAGE. Le dispositif, qui s'adresse à tous les employeurs, leur permet de toucher 6.000 € pour l'embauche d'un apprenti de tout âge ou d'un salarié en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans. Détails.

L'information n'est pas nouvelle mais a été confirmée par les pouvoirs publics au mois de janvier. L'aide au recrutement d'alternants, mise en place en décembre 2022, est bel et bien maintenue en 2024.

 

 

Ce dispositif, qui s'adresse à tous les employeurs publics et privés, leur permet de toucher un montant maximal de 6.000 € pour l'embauche d'un apprenti de tout âge ou d'un salarié en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans. Les structures ne peuvent bénéficier de cette somme que pour la première année d'un "contrat d'apprentissage visant un diplôme ou titre de niveau inférieur ou égal au niveau 7 du cadre national de certification professionnelle", précise le ministère du Travail.

 

Objectif : le million d'ici 2027

 

Les PME employant moins de 250 salariés n'ont aucune condition à remplir pour percevoir cette aide. Les entreprises de plus de 250 employés, en revanche, doivent s'engager à "atteindre un seuil de contrats d'alternance ou de contrats favorisant l'insertion professionnelle dans leur effectif d'ici le 31 décembre 2025". Fait notable : l'aide à l'embauche d'apprentis reste cumulable avec les aides destinées aux jeunes en situation de handicap.

 

Pour le Gouvernement, le maintien de ce dispositif doit contribuer à atteindre son objectif du million d'apprentis par an d'ici 2027. Du côté des professionnels, on se félicite aussi des excellents chiffres de l'apprentissage et on insiste sur les formations "d'excellence" prodiguées en la matière.

 

"Réforme structurelle"

 

 

À la rentrée 2023, des acteurs étaient cependant partis en fronde contre le projet de baisse des coûts-contrats. Dans la foulée, l'Inspection générale des finances et l'Inspection générale des affaires sociales avaient constaté dans un rapport que les dépenses liées aux niveaux de prise en charge des contrats d'apprentissage dépassaient les ressources fiscales allouées à la formation professionnelle.

 

Les deux institutions avaient formulé plusieurs recommandations pour inverser la vapeur, et notamment pour tenter de sauver la trésorerie de France Compétences. Plus récemment, les Chambres de métiers et de l'artisanat ont également proposé des mesures en vue d'une "réforme structurelle du financement de l'apprentissage", selon les mots utilisés à l'époque par la ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean.

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