INNOVATION. La municipalité de Paris lancera ce mercredi 3 octobre une plateforme d'échange de logements sociaux, dans l'optique de mieux ajuster l'offre et la demande de ce type d'habitat en termes de superficie, de loyer et de distance à l'emploi. Ce dispositif inédit devrait être étendu à l'Ile-de-France en 2019.

La mairie de Paris a annoncé le lancement, ce mercredi 3 octobre, d'une plateforme d'échange de logements sociaux, dans l'optique de mieux ajuster l'offre et la demande de ce type d'habitat en termes de superficie, de loyer et de distance à l'emploi. Ce dispositif inédit sera présenté par l'adjoint en charge du logement de la maire Anne Hidalgo, Ian Brossat. Il devrait être accompagné pour l'occasion de plusieurs acteurs du logement social francilien, sachant que la solution sera mise en œuvre en partenariat avec 12 bailleurs de la métropole du Grand Paris. Destinée à être étendu courant 2019 à toute la région Ile-de-France, cette plateforme est prévue par la Charte des mutations, ratifiée en 2015 par la ville de Paris, l'Etat, l'Association des organismes de logement social d'Ile-de-France (Aorif) et une vingtaine de bailleurs sociaux. La Charte fixe des objectifs chiffrés, comme le fait de consacrer 25% des logements de la capitale et 20% des logements de l'Etat aux relogements dans le parc social, et prévoit par ailleurs la mise en service d'une bourse d'échange "dans le cadre d'un outil administré par les bailleurs".

 

 

Concrètement, les utilisateurs de cet outil numérique pourront déposer une annonce indiquant la mise en location de leur logement, mais pouvant aussi permettre de rechercher des logements correspondant à leurs critères et mis en ligne par d'autres locataires. La plateforme se chargera ensuite de la mise en relation, puis la Commission d'attribution des logements devra valider les demandes de changement, comme l'avait indiqué le ministère de la Cohésion des territoires à l'AFP en avril dernier.

 

Sur quelques 700.000 demandes de logements sociaux en attente en Ile-de-France, 30% sont des demandes de mutation, émanant de 210.000 ménages dont les logements ne correspondent pas à leurs attentes.

 

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