Après un 1er colloque mettant en valeur les effets de la localisation sur les coûts de construction, l'Anil a organisé (avec la Capeb) une 2nde rencontre centrée sur la valeur verte. Les participants des deux tables rondes de ce 8 février 2012 se sont attachés à mesurer l'impact de la performance énergétique sur les coûts de construction. « Temps de retour », « rentabilité », « mesures incitatives », autant d'axes de réflexion explorés par les intervenants.

L'Anil (Agence nationale pour l'information sur le logement) a organisé un colloque avec la Capeb, ce 8 février 2012, et portant sur l'impact de la performance énergétique sur les coûts de construction. C'est Patrick Liébus, le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment qui a prononcé quelques mots d'introduction afin de rappeler la complexité de la situation : « Nous sommes face à deux marchés fondamentalement différents : celui du neuf, plutôt encadré, qui s'adapte rapidement à la nouvelle réglementation ; et celui de l'existant et de sa rénovation, aux bâtis hétérogènes, aux conditions d'entretien et de maintenance variées, aux sources d'énergies hétéroclites, etc. ». Face à cette situation, il a dressé trois constats : « L'amélioration de la performance énergétique est devenue un enjeu pour le bâtiment qui a su s'organiser, notamment avec le Plan Bâtiment Grenelle, le dispositif Feebat, le programme Rage ou la mise en place de démarches qualité pour les entreprises. Ensuite, la prise en compte des coûts occasionnés : études, audits et évaluation thermiques, matériaux d'isolation, réalisation des travaux, gestion des déchets. D'où le troisième constat : l'apparition du concept de 'temps de retour' perçu différemment suivant les acteurs : client ou maître d'ouvrage ».

 

La question du "temps de retour"
Dès lors qu'il s'agit de peser sur les décisions des particuliers, la question de ce « temps de retour », associée au coût de la performance énergétique, se pose. Pour Jean-François Buet (secrétaire général de la Fédération nationale de l'immobilier - FNAIM) la rentabilité du coût des opérations est diversement perçue : pour 52 % des personnes sondées, les travaux permettent de réaliser des économies d'énergie par une consommation moindre ; pour 25 %, ils s'inscrivent dans une démarche de protection de l'environnement ; pour 19 %, il s'agit d'une amélioration du confort de l'habitat (acoustique et/ou thermique) ; enfin, pour 4 %, les travaux sont un investissement permettant d'augmenter la valeur de leur bien immobilier. Jean-François Buet a notamment insisté sur la nécessité des incitations et des financements (PTZ+, éco-prêts collectif et individuel) et sur l'engagement de diverses professions : agent immobilier valorisant un bien en fonction de sa performance énergétique, syndic de copropriété prévoyant des travaux de maîtrise de la consommation, administrateurs de biens motivant les bailleurs à accroître la valeur de leur patrimoine en lançant des travaux.

 

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