JUSTICE. Ce mardi 30 juillet, le tribunal de grande instance du Tours a demandé le retrait de treize compteurs Linky pour des raisons médicales, en vertu du principe de précaution.

Coup dur pour Enedis, filiale d'EDF. Le tribunal de grande instance de Tours a demandé, ce mardi 30 juillet 2019, le retrait de treize compteurs Linky. Sur 121 référés défavorables à la pose du boîtier intelligent, déposés dans la région Centre, treize ont été admis pour des raisons médicales, a expliqué le greffe à l'AFP. L'un d'entre eux concerne un enfant de sept ans dont "l'état de fatigue et les difficultés de sommeil, attestés par un certificat médical, pouvaient être en rapport avec le compteur Linky". Mis en cause, le courant porteur qui permet à Enedis de mesurer en permanence la consommation électrique et de la facturer sans avoir à visiter le lieu.

 

 

L'avocat des plaignants, Me Arnaud Durand, qui plaidait le principe de précaution, avait évoqué au début du mois de juin "un dommage imminent pour des personnes qui ne pourront pas vivre chez elles". Fort de sa victoire, il compte saisir d'autres tribunaux à travers la France pour lutter contre l'installation de Linky. Selon lui, l'Agence nationale de sécurité sanitaire a conclu en juin 2017 à des incertitudes sanitaires qui n'ont toujours pas été éclaircies. A ce jour, très peu d'actions contre ces compteurs ont abouti. Au total, plusieurs centaines de personnes ont saisi 22 tribunaux, et la très grande majorité des plaignants ont été déboutés.

 

Dans une lettre adressée à l'AFP, Enedis annonce leur volonté de faire appel de la décision. La société en charge de piloter la pose des compteurs reste "convaincue de l'innocuité de Linky" et explique que "la décision du tribunal nous conforte dans notre démarche d'écoute à l'égard de certains clients qui se déclarent électro-sensibles. Il s'agit de cas extrêmement rares pour lesquels nous mettons en oeuvre un accompagnement personnalisé et adapté à chaque situation particulière".

 

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