SANTÉ/SÉCURITÉ. La FNTP, le ministère du Travail, la Cnam, l'INRS et l'OPPBTP ont signé une nouvelle convention nationale de partenariat pour améliorer la santé au travail dans le secteur des travaux publics. Une troisième convention, après celle de 2012 et de 2017, renouvelant les engagements pour les cinq prochaines années.

La FNTP s'est dotée d'une ambition forte : 0 accident mortel dans les travaux publics à l'horizon 2028. Pour y parvenir, la fédération ne compte pas agir seule. Elle vient d'ailleurs de signer une nouvelle convention nationale de partenariat, emmenant le ministère du Travail, la Caisse nationale de l'Assurance maladie (Cnam), l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles (INRS) et l'OPPBTP.

 

Cette convention vise l'amélioration de la santé au travail dans les TP. Et ce n'est pas la première fois que ses acteurs s'engagent autour de cette question. La première collaboration date en effet de 2012 et avait déjà été renouvelée en 2017. Si des améliorations ont d'ores et déjà pu être constatées sur les dix dernières années (lire encadré), les partenaires jugent nécessaires de poursuivre les efforts.

 

Un bilan encourageant

 

Cela fait dix ans que les partenaires affichent leur engagement en faveur de la santé dans les travaux publics. Ce qui a déjà donné lieu à deux conventions, la première signée en 2012, l'autre portant sur la période 2017-2022. Et en dix ans, la situation s'est améliorée selon la FNTP.

 

Entre 2014 et 2020, les accidents graves et mortels ont ainsi diminué de 35%. Les troubles musculosquelettiques (TMS), première cause de maladie professionnelle dans le BTP, sont globalement mieux pris en considération. Des actions de sensibilisation pour les maîtres d'ouvrage ont été mises en œuvre et une charte Chantier franchement sûr élaborée pour mieux prendre en compte la prévention sur les chantiers de TP, dès la conception. Et avec la création du socle commun "Prévention TP", intégré systématiquement dans les formations initiales, l'ensemble des nouveaux professionnels sont désormais formés à la santé et à la sécurité au travail. De quoi créer dès le début une culture de la prévention. Même si les efforts doivent se poursuivre.

 

Connaissance plus fine de la sinistralité

 

Il s'agit ainsi de "consolider les relations de travail de confiance" et de "continuer à améliorer la connaissance mutuelle des actions et des priorités de chacun", explique la FNTP, mais aussi de mieux prendre en compte "les nouveaux enjeux de santé publique, les conditions de travail durant les vagues de fortes chaleurs par exemple, auxquels une réponse collective est là aussi nécessaire".

 

Cinq objectifs ont été définis. Une culture de prévention doit être développée en favorisant la démarche d'évaluation des risques. Ce qui doit passer par "une connaissance plus fine de la sinistralité du secteur, les données consolidées par la Cnam étant, à date, commune au secteur du bâtiment et à celui des travaux publics".

 

Partager, renforcer et mutualiser les moyens

 

Il s'agira également d'identifier et de promouvoir les bonnes pratiques de prévention, adaptées en fonction des risques. Mais aussi de favoriser les échanges entre les réseaux des partenaires localement, ou encore d'accompagner les entreprises pour qu'elles se mobilisent et parviennent à réduire leur sinistralité. Enfin, dans les formations, l'accent sera mis davantage encore sur la prévention des risques professionnels.

 

Présent lors de la signature de la convention, le ministre du Travail Olivier Dussopt estime que ce nouvel engagement va en effet plus loin, "notamment en termes de prévention et de connaissances, a-t-il indiqué dans le podcast de la FNTP 'Le Journal des TP'. Elle permet d'accompagner les entreprises, les préventeurs, les organismes de sécurité sociale et de faire en sorte que nos moyens soient à la fois partagés, renforcés, mutualisés".

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