La nouvelle réglementation thermique, en vigueur depuis le 1er juin 2001, est destinée à lutter contre les gaz à effet de serre, à la suite des accords internationaux pris par la France à Rio ou Kyoto. Plus d'un an après son entrée en vigueur, le CSTB, la SFT et CFI cherchent à tirer un premier bilan et à relancer la recherche.

Depuis trente ans, la réglementation thermique des bâtiments, élaborée par le ministère de l'Equipement avec l'aide du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), a permis de réaliser des progrès considérables dans la maîtrise des dépenses énergétiques des bâtiments. Ainsi, un logement neuf construit aujourd'hui consomme moitié moins d'énergie qu'un logement construit en 1974.

C'est parce que la hausse des exigences ne pouvait suffire à obtenir ces résultats, certaines technologies ayant atteint leur limite, qu'une refonte complète de la réglementation a été entreprise. Ainsi est née la Nouvelle réglementation thermique, en vigueur au 1er juin 2001. Elle répond à quatre enjeux : la maîtrise des charges, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'anticipation des normes pour placer la France dans un processus de compétitivité et la simplification des choix des matériaux par les professionnels.

Lorsque le texte a été instauré, il avait été prévu qu'il soit non seulement actualisé tous les cinq ans, mais encore que le CSTB organise des rencontres régionales de sensibilisation auprès des professionnels. Le CSTB et le Comité Français d'Isolation (CFI) organisent le 21 novembre, à la Maison de la Chimie à Paris, une journée d'information sur la réglementation thermique, qui sera pour les professionnels l'occasion de dresser un premier bilan plus particulièrement axé sur l'enveloppe du bâtiment et de se préparer aux futurs changements.

D'un autre côté, le CSTB et la Société française de thermique (CFT) organisent, dans les locaux du CSTB de Nantes le 4 février, une journée d'étude sur le thème " Confort thermique-Aspects psychologiques et physiologiques, Outils de diagnostics ". Cette journée d'échanges entre chercheurs, ingénieurs, industriels et universitaires vise à présenter un état de l'art des moyens disponibles et à tracer les perspectives d'amélioration des connaissances en matière de confort thermique.

Dans le secteur résidentiel, la RT2000 permet d'atteindre 20% d'économie d'énergie pour un surcoût de construction faible (de l'ordre de 1%), tandis que dans le secteur tertiaire, pour lequel la réglementation précédente était peu exigeante, le gain d'efficacité énergétique est de l'ordre de 40% minimum.

La RT2000 présente toutefois des lacunes, qui pourraient bien faire l'objet de débats dans les prochains mois : elle ne tient compte ni de l'orientation des pièces, ni du ratio surface/parois extérieures/volume du bâtiment, et son seul moyen de calcul disponible pour les maisons individuelle n'est valable que pour celles à isolation intérieure.

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