CONJONCTURE. Le Syndicat des indépendants et des TPE (SDI) se mobilise fin juillet 2025 suite à une forte augmentation des défaillances au deuxième trimestre. Il appelle le gouvernement à un sursaut.

Le deuxième trimestre 2025 n'aura pas été tendre pour les entreprises, notamment les TPE. Dans un communiqué publié le 31 juillet 2025, le Syndicat des indépendants et des TPE (SDI) alerte les pouvoirs publics sur l'aggravation des défaillances. Il constate "une montée brutale des cessations d'activités en France, avec une intensité inédite chez les TPE".

 

Défaillances : la construction parmi les secteurs les plus touchés

 

Plus de 159.000 immatriculations ont été constatées pendant le T2 2025 selon le baromètre national des entreprises d'Infogreffe. Un chiffre qui reste insuffisant "pour compenser les sorties d'activité", estime le SDI. En effet, le baromètre fait état de 15.600 ouvertures de procédures collectives et 89.378 radiations, dont 17.231 d'office (soit +167,7% sur un an). Enfin, 30.000 ordonnances d'injonction de payer ont été prononcées, "signal clair de tensions de trésorerie".

 

La construction figure parmi les secteurs les plus touchés, aux côtés du commerce ou encore du transport, affirme le syndicat. Ce dernier s'inquiète d'ailleurs "de la prédominance persistante des liquidations judiciaires, qui représentent encore près de 70 % des procédures".

 

"Une prise de conscience nationale" nécessaire

 

 

Pour les TPE, les défaillances "augmentent à un rythme 2 à 2,5 fois supérieur à la moyenne nationale", affirme le SDI. Selon des données collectées par le syndicat, 23% des dirigeants envisagent une cessation d'activité avant la fin de l'année, près de 50% se versent un revenu inférieur au Smic et 26% ont réduit leurs effectifs. Des éléments qui ne sont pas sans répercussion sur leur moral, 86% déclarant avoir un état d'esprit négatif.

 

Face à ces éléments, le SDI demande notamment une réduction des charges sociales et fiscales, une simplification des démarches administratives, une facilitation de l'accès au crédit et un "non-sacrifice des TPE sur l'autel de la rigueur budgétaire, comme le redoute le SDI à l'approche des arbitrages de rentrée". Pour le bâtiment, il rappelle que "nombre de petites structures ne sont plus rentables en raison de la concurrence des microentrepreneurs", ce qui demande "une approche particulière" autour de la TVA.

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