La petite musique de la semaine : vous avez dit "partition" ?

 

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Arrivera-t-il enfin à entamer son concert avec une mise au diapason ? L'accord - les accords ? - se fait (font) encore attendre... Et il ne faudrait quand même pas retomber toujours sur le même, qui ne satisferait personne, au risque de nouvelles dissonances... voire de censure.

 

 

 

"J'ai les pieds en bas dans la poussière, La tête là-haut dans le brouillard (...) J'ai besoin de toi pour vivre/C'est une question d'équilibre", Question d'équilibre, Francis Cabrel

 

 

L'attente se fait d'ailleurs bien (trop) longue, ainsi que les acteurs des énergies renouvelables l'ont encore souligné ce mardi, à l'occasion de leur colloque. Parce qu'avec elle, se cumule ainsi celle de la troisième programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE3). Le "stop and go" - et c'est valable dans tous les secteurs - n'est plus tenable : stabilité et visibilité sont essentielles pour retrouver de la sérénité. Et un Premier Ministre qui marche seul, cela va un temps, mais cela ne peut pas durer.

 

 

Autre sujet, mais même attente du côté des organisations professionnelles du secteur du Bâtiment qui, cette semaine, ont notamment insisté sur la nécessité de prolonger de manière urgente, les programmes Feebat et Oscar, "essentiels pour la transition énergétique". Ils forment ou accompagnent en effet les professionnels sur le sujet. Capeb, Cnoa, Coédis, FDMC et FFB ont écrit en ce sens un courrier commun aux ministres de l'Industrie, du Logement et de la Transition énergétique.

"Qu'est-ce qu'on attend ?" : le logement social en résistance

 

Sur la question du logement, l'urgence est bien là elle aussi, et la nécessité d'une partition complète, plus que jamais prégnante. Cela a été rappelé à maintes reprises lors du congrès HLM qui s'est tenu cette semaine. Car le secteur avance comme il le peut, mais il ne faudrait pas que le ciel finisse par nous tomber sur la tête.

 

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Only you

 

Le choeur des acteurs de la filière du cadre de vie en son ensemble, ne cesse d'ailleurs de se renforcer pour appeler au maintien de la ministre démissionnaire chargée du logement Valérie Létard, à l'image du président d'Action Logement, Bruno Arcadipane ce 25 septembre.

 

 

"Elle a fait l'unanimité autour d'elle et dans l'écosystème. Et c'est assez rare. Valérie, ce sont des qualités simples, mais exceptionnelles : de l'écoute, une volonté de faire avancer les dossiers de façon factuelle, et zéro dogmatisme. Elle a des valeurs et des convictions qui n'ont jamais varié", Bruno Arcadipane à propos de Valérie Létard, ce 25 septembre 2025.

Cherche partenaire particulier, avec une bonne dose de savoir-faire

 

Sébastien Lecornu doit tenir ses promesses de ruptures, a exhorté ainsi la présidente de l'USH Emmanuelle Cosse, qui a imploré aussi l'État à jouer pleinement son rôle dans la bataille du logement qui doit être menée. Le monde HLM est prêt à mener tous les combats, mais "Chacun sa vie, chacun son rôle" : celui de l'État est celui d'être un "partenaire (...) comme pilote et autorité" a-t-elle déclaré.

 

 

 

"Nous avons besoin du retour de l'État stratège et d'un pilotage volontariste des directions d'administration centrale, de l'engagement quotidien des préfets et des services déconcentrés pour sortir de la crise du logement. Demandez-nous plus, demandez-nous mieux, mais dans le respect de nos missions et de nos moyens." Emmanuelle Cosse, le 25 septembre 2025, clôture du congrès HLM.

 

Le secteur du logement social peut heureusement compter sur d'autres partenaires solides, comme Action Logement ou la Caisse des dépôts, à travers la Banque des territoires, qui maintiennent leurs engagements financiers au service du logement des Français.

Get the balance right (trouver le bon équilibre)

 

Le constat fait par Olivier Sichel, directeur de la Caisse des dépôts - et grand fan de Depeche Mode, il nous l'a confié dans son interview Grand témoin - est d'ailleurs sans appel : "La Banque des territoires finance maintenant la construction de deux logements sur cinq. Il y a huit ans, c'était un logement sur cinq", illustrant combien "le parc privé s'est cassé la figure".

 

 

S'il y a bien une unanimité au sein de la filière, c'est que le logement, qui est au coeur de la vie des Français, doit constituer une urgence pour tous : une enquête récente démontre une fois de plus, qu'il est ainsi le poste de dépense qui rogne le plus leur pouvoir d'achat actuellement. Les difficultés économiques et les inégalités se font de plus en plus sentir alors même que la capacité à se loger se dégrade.

 

Working class hero, John Lennon

 

 

Trois associations de lutte contre le mal-logement et pas des moindres, la Fondation pour le logement des défavorisés, le Secours catholique et la Fédération des acteurs de la solidarité en Ile-de-France, ont d'ailleurs décidé cette semaine de monter d'un cran leur pression sur l'État pour le rappeler à ses responsabilités.

 

 

 

Elles ont ainsi assigné devant la justice, pas moins de huit préfets d'Île de France leur reprochant de ne pas respecter leur obligation d'attribuer un quart des logements sociaux situés en dehors des QPV [quartiers prioritaires de la ville] aux ménages les plus précaires.

J'veux du soleil

 

Puisqu'il nous faut finir et même si le temps est aujourd'hui à la grisaille, rappelons-nous que le soleil revient toujours. Allons à Tours, où il a d'ailleurs été décidé d'encourager un maximum la pose de panneaux photovoltaïques. Prenons aussi de la hauteur, pour passer au-dessus des nuages, en grimpant les marches des tours de Notre-Dame, qui viennent de rouvrir au public. Ou rendons-nous encore à Marseille, pour découvrir le projet Phare (Lighthouse), futur siège du Port de la ville, signé de l'architecte Corinne Vezzoni, qui entend par lui, réconcilier le port et la ville.

 

Ainsi va la vie

"Y si te sientes hoy/ Solo y vencido /No llores, corazón, no, no/ Y no sufras tanto /Mañana gozarás /Así es la vida" (Et si tu te sens aujourd'hui/ Seul et vaincu /Ne pleure pas, chérie, non, non /Et ne souffre pas autant/ Demain tu profiteras/ Ainsi va la vie), comme nous le rappellent si bien les Tecolines dans "No importa corazon", car la résilience et l'espoir, dans notre secteur, personne ne nous les enlèvera.