Le chiffre d’affaires de L-P Baltic dégringole de 32 % en 2004, tandis que son bénéfice net est quasiment nul. L’entreprise de construction lettone accuse les syndicats suédois d’en être responsables.

En 2004, le chiffre d’affaires de L-P Baltic a atteint 1,389 millions de lats (1,98 millions d’euros) contre 2,042 millions de lats (2,9 millions d’euros) en 2003. Quant au bénéfice net , il chute à 2.962 lats (4.222 euros) contre 59.600 lats ( 84959 euros) en 2003.

«Le conflit avec les syndicats suédois du bâtiment a été la véritable raison de nos maigres résultats financiers l'année dernière», a déclaré à l'AFP le directeur de la compagnie lettone Guntars Tiltins, en précisant que le travail de l'entreprise qu'il a fondé en 1998 «était organisé essentiellement autour des bons de commande suédois».
Les syndicats suédois avaient bloqué durant trois mois sur leur sol un chantier de L-P Baltic considérant que l'entreprise pratiquait du «dumping social» et avaient finalement forcé l'entreprise à l'abandonner.
Le chantier, où n'étaient employés que des ouvriers lettons, portait sur la construction d'une école à Vaxholm, dans la région de Stockholm. L-P Baltic pratiquait des prix plus bas que les entreprises de bâtiment suédoises, mais payait aussi à ses ouvriers des salaires bien inférieurs à ceux pratiqués en Suède.
L-P Baltic a finalement quitté la Suède en février dernier.
La Suède est l'un des trois pays de l'UE à Quinze à n'avoir pas interdit sur son sol la main-d’œuvre des nouveaux membres de l'UE, dont la Lettonie.

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