Avec la création d'Acerclim et de la certification CHSB Air, la Chambre des Ingénieurs Conseils de France (CICF), EDF et Gaz de France souhaitent contribuer à améliorer la qualité de l'air dans les bâtiments tertiaires.

Le fond de l'air n'est plus si frais... surtout dans les bâtiments tertiaires où les installations de traitement et de conditionnement d'air sont souvent synonymes de problèmes. "Nous sommes des sinistrés" note Michel Paquot, le représentant de la CICF et président de l'association Acerclim en commentant une série de chiffres dramatiques. Ainsi, 50% des usagers se plaignent du confort et de l'ambiance des espaces de travail et l'OMS évalue à 30% la proportion d'édifices, neufs ou rénovés, responsables du "syndrome des bâtiments malsains".

Selon Acerclim, les principales causes de ces désagréments sont l'absence de prise en compte du confort et de l'hygiène de l'occupant et le manque de traçabilité de l'installation. Des problèmes qu'espèrent résoudre progressivement l'association à travers la création d'un organisme certificateur généraliste (en cours d'accréditation par le Cofrac) et de la mise en oeuvre d'une démarche qualité unique, CHSB Air.

"CSSB Air est une démarche qualité phasée dont la vocation est de certifier, selon les crières ISO 9001, la qualité de la conception, de la réalisation et de l'exploitation des installations de traitement et de conditionnement d'air dans les bâtiments tertiaires neufs ou en réhabilitation lourde"
explique-t-on chez Acerclim.

CHSB Air est issue de 15 ans d'études avec les professionnels du bâtiment et s'appuie sur des référentiels créés en 1995 par le docteur Pascal Giudicelli, qui exerce dans le quartier de La Defense et à pu observer bon de patients travaillant en atmosphère climatisée.

Quatre référentiels ont donc été élaborés à destination de chacun des maillon de la chaîne (maître d'ouvrage, BET de conception, BET d'exécution/installateur et exploitation). A travers 6 phases successives et la délivrance de 4 certificats de conformité, cette certification assure une véritable traçabilité des installations.
Pour voir son bâtiment certifié, il en coûtera au maître d'ouvrage quelque 4 euros par m2 (renouvellement exploitation : 1,10 euro/m2).

Cette première certification vise dans un premier temps les bureaux, maison de retraite, crèches, hôtel et parties hôtelières des hôpitaux? l'objectif d'Acerclim est de certifier environ 100.000 m2 en 2002 et de doubler ce chiffre en 2003. L'association qui est pilotée par une comité médico-technique composé d'expert du monde de la santé et du bâtiment s'est également donnée comme mission l'information. Par ailleurs, elle n'exclut pas d'intervenir dans la mise en place de normes dans le domaine de la climatisation.
www.chsbair.com

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