L'automne prochain "sera le moment décisif pour l'engagement effectif des travaux" de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a annoncé ce mardi le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement. Un nouvel engagement dans la foulée de celui du Premier ministre ces jours-ci.

Alors que le Premier ministre a réaffirmé son engagement pour que le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes soit construit, le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen a été clair sur ce sujet lors de la séance des questions au Gouvernement, ce mardi 2 février 2016.

 

"Toutes les procédures nécessaires auront été mises en œuvre"

"Je peux vous le dire. L'automne prochain sera le moment décisif pour l'engagement effectif des travaux, a indiqué Jean-Marie Le Guen. Je suis heureux de vous rapporter cette information, ou plus exactement de vous la confirmer. Toutes les procédures nécessaires auront été mises en oeuvre et l'ensemble des conditions seront satisfaites."

 

Au sujet des "dégradations commises ces derniers jours sur le site du projet aéroportuaire", il a précisé que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve "souhaitera renforcer la présence des forces de l'ordre sur les communes concernées".

 

Interrogée un peu plus tôt dans la journée, à l'Assemblée nationale cette fois-ci, par la députée socialiste Marie-Françoise Clergeau sur ce que pouvait être "le calendrier raisonnable et réaliste de l'engagement du chantier", la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, avait été plus attentiste et beaucoup moins affirmative.

 

"Les procédures judiciaires sont en cours (...) Il y a encore des procès d'intention, des idées selon lesquelles il y aurait des solutions alternatives. Il y a encore des contentieux européens. La Commission européenne a mis la France en demeure de respecter un certain nombre de conditions auxquelles les élus locaux n'ont toujours pas répondu. Donc, le travail continue", a dit la ministre. Pour rappel, elle, avait déclaré, dimanche 31 janvier 2016, sur France 5, : "J'ai demandé à mon inspection générale de voir s'il y avait des projets alternatifs ou complémentaires." Et d'enfoncer le clou : "Je pense qu'il va falloir s'en sortir parce que ça commence à durer trop longtemps", en précisant bien qu'"il n'y aurait "pas d'évacuation par la force".

 

 

Suspendus depuis 2012, les marchés publics relatifs au démarrage des travaux du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont en fait été relancés le vendredi 30 octobre dernier par la préfecture de la Loire-Atlantique. A ce jour, la préfecture et Matignon compris restent droit dans leurs bottes.

 


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