EFFONDREMENTS. Deux semaines après l'effondrement de deux immeubles dans le centre-ville de Marseille, la liste d'habitants évacués ne cesse de s'allonger. De même que la liste d'élus suspendus ou démissionnaires, dont le dernier en date est le vice-président à la Métropole d'Aix-Marseille Bernard Jacquier.

Dans un dernier point sur la situation publié dimanche par la mairie de Marseille, on notait 1054 personnes évacuées de leur logement par mesure de précaution. Depuis le 5 novembre dernier, où deux immeubles se sont effondrés aux 63 et 65 rue d'Aubagne, ce sont près de 111 immeubles qui ont été désertés, tandis que 363 signalements ont été transmis à la municipalité phocéenne.

 

Ce matin, un Espace d'accueil des personnes évacuées (EAPE) a été ouvert dans le 1er arrondissement de Marseille. Destiné aux sinistrés, ce "guichet unique " rassemble des agents des différents services des collectivités, Etat, et organismes publics (CAF, Assurance maladie).

 

Depuis quinze jours, les pouvoirs publics sont vivement attaqués sur le front de l'habitat indigne, tandis que des élus sont directement impliqués sur ce sujet. A l'image du vice-président de la métropole d'Aix-Marseille (LR) Bernard Jacquier, délégué à la commande publique et à la commission d'appel d'offres qui a présenté sa démission samedi.

 

Elus suspendus ou démissionnaires

 

Selon nos confrères du quotidien local "La Marseillaise", ce dernier était propriétaire d'un logement du 3e arrondissement, évacué un an plus tôt à l'issue d'un arrête préfectoral d'insalubrité". Souhaitant "éviter tout amalgame", Bernard Jacquier a réfuté dans un communiqué "la moindre recherche d'enrichissement et encore moins quelque négligence que ce soit vis-à-vis de la santé et de la sécurité d'autrui".

 

Cette démission survient le surlendemain de la suspension par Renaud Muselier, président de la région Paca, de Xavier Cachard, vice-président délégué aux finances, et de la présidente du bailleur Marseille Habitat Arlette Fructus, également maire-adjointe (UDI) en charge du logement.

 

M.Cachard, était propriétaire d'un logement au sein de la copropriété privée du 65 rue d'Aubagne, dont il était également l'avocat. Arlette Fructus serait quant à elle "naturellement concernée par le drame" du 5 novembre dernier, compte tenu de ses fonctions électives.

 

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