ENTRETIEN. À Chartres, le démonstrateur Olympi fait le pari d'une construction en systèmes "intelligents" de bétons bas-carbone, le tout appuyé par la maquette numérique. Le président du Cerib (Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton) et de la Fib (Fédération de l'industrie du béton), Bertrand Bedel, a fait le point auprès de Batiactu sur les avancées industrielles en la matière et les enjeux auxquels les fabricants sont confrontés.


Dans le quartier de la gare de Chartres, en Eure-et-Loir, une résidence de 37 logements en R+3 est en train de sortir de terre. Ce projet-pilote, baptisé Olympi, joue le rôle de démonstrateur du Plan Bim 2022, avec pour objectif d'initier une "démarche d'écologie industrielle et territoriale".

 

 

Concrètement, les porteurs du projet (Pierre & Territoires, l'USH, Procivis, l'ADNC, Agyre et Abvent) ambitionnent de concilier l'utilisation de la maquette numérique avec celle des systèmes préfabriqués en béton bas-carbone. Le but recherché : limiter les coûts, tenir (voire réduire) les délais et alléger l'empreinte carbone du projet.

 

Aux côtés de la Fib (Fédération de l'industrie du béton), le Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton (Cerib), a donc proposé les dernières solutions bas-carbone des fabricants. Le président des deux organisations, Bertrand Bedel, a fait le point auprès de Batiactu les avancées industrielles en la matière. Il est aussi revenu sur les enjeux auxquels la filière est confrontée depuis le bouleversement des chaînes d'approvisionnement hérité du Covid, l'inflation généralisée et la flambée des factures d'énergie.

 

 

Batiactu : Le démonstrateur Olympi reste un chantier classique mais il revêt aussi un caractère original, dans la mesure où il a recouru au Bim et à des systèmes "intelligents" en bétons bas-carbone. Ce projet veut-il montrer que le béton peut encore trouver sa place dans un contexte de RE2020, d'ACV et de montée en puissance des biosourcés ?

 

Bertrand Bedel : Absolument. Olympi est un chantier exemplaire qui permet aux industriels de la préfabrication en béton et des "smart systems" en béton de montrer leur savoir-faire par rapport aux évolutions sociétales et à l'urgence climatique qui est devant nous. Nous avons des solutions, qui sont déjà là, utilisables, qui répondent à la réglementation et qui sont sur la bonne voie - je dirais même en avance - pour accompagner l'objectif de zéro émission carbone à horizon 2050. La filière béton n'a pas à rougir de ses innovations.

 

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