ÉNERGIE. La préfecture de Seine-Maritime a refusé d'accorder une concession d'utilisation du domaine public maritime pour un projet visant à créer une nouvelle interconnexion sous-marine entre les deux pays.
Alors que la France et le Royaume-Uni ont relié leurs réseaux électriques depuis 1986, une nouvelle liaison sous-marine d'envergure ne devrait finalement pas voir le jour. La préfecture de Seine-Maritime, comme elle l'a indiqué ce 8 octobre 2025 dans un communiqué, a en effet refusé d'accorder une concession d'utilisation du domaine public maritime à la société britannique Aquind, qui souhaitait créer une nouvelle interconnexion. Un projet estimé à 1,4 milliard d'euros, pour une capacité de 2.000 mégawatts (MW).
Une autorisation environnementale avait pourtant été délivrée le 17 juillet 2025 par la préfecture. Mais l'autorisation d'utilisation du domaine public maritime, qui relève d'une décision "de niveau national", selon la préfecture, restait nécessaire. C'est donc la direction générale de l'Énergie et du Climat (DGEC), qui a refusé de délivrer cette autorisation, estimant que ce projet "pourrait constituer une charge pour les consommateurs" et "ne répondait pas aux critères européens de planification des réseaux".
Martin Dubourg, le directeur d'Aquind France, s'est dit dans un communiqué "surpris" de cette décision, "compte tenu des besoins croissants d'interconnexion identifiés au niveau européen, particulièrement entre la France et la Grande-Bretagne".