L’immobilier d’entreprise étant le reflet de la santé économique d’un pays, quel impact l’élection du futur président de la première puissance mondiale peut-il avoir sur les marchés européens ? Quasiment aucun répond le conseil international en immobilier d’entreprise, Jones Lang LaSalle.

Bush ou Kerry : quel que soit le futur président des Etats-Unis, les marchés européens de l’immobilier ne devraient pas être affectés indique Jones Lang LaSalle qui vient de rendre publique une étude sur les éventuelles répercussions de ces élections.
Force est de constater que l’importance des marchés de capitaux et le regain de confiance progressif affiché par les grandes entreprises en Europe semblent suffisants pour soustraire les marchés européens de l’immobilier d’entreprise à toute fluctuation, quelle que soit la décision des électeurs américains constate Jones Lang LaSalle.

"De façon générale, nous ne voyons rien là qui puisse bouleverser les marchés européens de l’immobilier. Les questions importantes auxquelles le monde «occidental» doit faire face aujourd’hui (prix du pétrole, environnement, terrorisme, démographie, déficits, retraites, etc)
ne vont pas disparaître par enchantement avec l’arrivée éventuelle d’un nouveau Président aux Etats-Unis mardi soir prochain"
explique Nigel Roberts, Directeur Europe du département études et recherche chez Jones Lang LaSalle. "Les principaux risques géopolitiques resteront les mêmes et dans ce cadre nous prévoyons que l’immobilier restera un investissement attractif dans l’environnement actuel européen caractérisé par des taux d’intérêt bas et une faible inflation, malgré des taux de croissance légèrement inférieurs en 2004" explique-t-il.

Pour Tony Horrell, directeur Europe du département investissement chez Jones Lang LaSalle le facteur-clef pour l’économie européenne réside dans la force de l’économie américaine et son impact en tant que vecteur de la croissance mondiale. "Les prévisions envisagent une baisse de 4,5% en 2004 à environ 3,5% (voire moins) en 2005. Il n’y a aucune raison pour que ce cas de figure diffère en fonction de l’élection de George W. Bush ou de John F. Kerry. Aucun des deux n’est susceptible d’inspirer un sentiment suffisamment fort pour entraîner la croissance" estime-t-il.
Des différences importantes demeurent toutefois entre les différentes propositions de deux candidats. Au niveau du commerce, John Kerry a ainsi adopté un ton très offensif à l’égard de l’Europe et a annoncé la mise en oeuvre effective des lois commerciales et le réexamen, pendant les 120 premiers jours de son mandat des accords commerciaux pour y introduire des normes sociales et environnementales.
De son côté, George Bush compte poursuivre sa stratégie d’accord bilatéraux, régionaux et multilatéraux.
La différence est encore plus franche sur le dossier de l’environnement et de l’énergie. S’il entérine l’échec du protocole de Kyoto, Kerry - favorable à une limitation des gaz à effet de serre - souhaite l’ouverture à la négociation d’un nouveau traité.
Le candidat démocrate a également annoncé un vaste plan en faveur des énergies renouvelables avec la création d’un fonds public pour la promotion de l’hydrogène et une taxe de 20 milliards de dollars sur l’industrie pétrolière et gazière pour aider les énergies nouvelles. L’objectif de Kerry est de produire en 2020 quelque 20% d’électricité à partir des énergies renouvelables.

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