EDF a annoncé un nouveau retard pour la construction de son réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de Flamanville dans la Manche, ce qui portera le coût total du projet à six milliards d'euros et une mise en service en 2016.

EDF a annoncé mercredi un retard de deux ans supplémentaires sur le chantier du réacteur nucléaire de 3e génération EPR de Flamanville (Manche), dont la mise en service est désormais attendue en 2016. De plus, le coût total du chantier estimé est désormais quasiment doublé par rapport aux estimations initiales, EDF évoquant dans un communiqué «un projet actualisé de l'ordre de 6 milliards d'euros», contre 3,3 milliards à l'origine.

 

D'après EDF, «ce retard est lié à des raisons tant structurelles que conjoncturelles. Flamanville 3 est la première centrale nucléaire construite en France depuis 15 ans. C'est également le premier EPR. En termes de maîtrise industrielle, EDF a dû revoir son appréciation de l'ampleur des travaux à mener, notamment en matière de génie civil». En outre, le chantier a été frappé par deux accidents graves au cours des derniers mois, «dont un qui a partiellement suspendu les travaux de génie civil pendant de nombreuses semaines». (Lire l'article)

 

EDF évoque enfin pour justifier ce nouveau retard les analyses qui doivent être menées dans le cadre des audits lancés après la catastrophe de Fukushima au Japon. Celles-ci seront soumises à l'Autorité de sûreté nucléaire en septembre, promet EDF. Face à ces difficultés, le groupe a décidé de mettre en place une nouvelle organisation avec ses partenaires, passant notamment par «un nouveau calendrier industriel fiabilisé», «l'instauration de nouvelles pratiques dans le pilotage et la conduite du chantier» ou «le renforcement des exigences en matière de sûreté et de préparation des interventions».

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