A la fois école de musique et salle de spectacle, le conservatoire de Vanves est un écrin des arts musicaux et dramatiques. Imaginé par Babin+Renaud, il adopte une forme simple et des couleurs claires, comme une brillante boîte à merveille. Découverte.
Créé en 1921, c'est aujourd'hui une institution qui compte une quarantaine de professeurs pour plus de 700 élèves. Afin de remplacer des locaux vétustes et étriqués, éparpillés dans la commune, il a été décidé de bâtir un lieu unique, à la fois école de musique, de danse et salle de spectacle vivant. Les architectes Babin et Renaud résument : "L'équipement est autant un centre d'enseignement que de diffusion des arts musicaux et dramatiques". Devant le bâtiment, le parvis lui-même est susceptible d'accueillir des spectacles de plein air sur une place "apportant une véritable centralité dans un quartier qui en est dépourvu".

 

Des ouvertures qui rappellent les touches d'un piano
Le principe architectural choisi est celui du "prisme unitaire dont les limites réelles suggèrent l'enveloppe virtuelle des éléments soustraits". Le bâtiment adopte des formes très simples et recherche la discrétion. Les maîtres d'œuvre expliquent avoir voulu apaiser des tensions avec le voisinage, "très opposé à son implantation". Le corps principal se décompose en deux couches verticales, parallèles à la rue et séparées par une bande de services qui contient les dessertes (escaliers et ascenseurs) ainsi que les sanitaires. "Une nappe horizontale, éclairée par des patios extérieurs prolonge le projet sous le parvis, en liaison avec les distributions verticales", poursuivent les architectes. Les salles destinées au public, comme l'auditorium ou le studio d'enregistrement, sont ainsi reliées sur un même niveau et disposent d'un accès secondaire depuis le parvis.

 

Les ouvertures, verticales, rappellent à la fois les touches d'un clavier de piano et les notes d'une partition. Les vides créés - patios, cour latérale, toiture de l'espace scénique - apportent de la lumière naturelle au cœur de l'édifice, à tous les niveaux. "Ils expriment et décomposent l'unité du prisme en unités fonctionnelles depuis le plan de toiture jusqu'au traitement de la façade", fait valoir le cabinet d'architectes. Le projet dispose ainsi d'un éclairement naturel dans la totalité des locaux, y compris les circulations verticales.

 

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