Après la remise au ministère de l'Ecologie et de l'Energie d'un rapport sur la précarité énergétique, l'association de consommateur réagit et se prononce en faveur d'une prise en charge, pour les ménages aux revenus modestes, des services considérés comme «essentiels» et connexes au logement.

«Outre la nécessité de revoir les conditions d'accès et de tarification, il faut sortir de cette approche segmentée pour créer un dispositif global de solvabilisation des ménages», a prôné l'association de consommateurs Consommation, logement, cadre de vie (CLCV), alors qu'était remis mardi le rapport officiel sur la précarité énergétique remis au ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDM).

 

Selon l'association, un dispositif global de solvabilisation des ménages s'appliquerait aux «services essentiels» que sont l'eau, l'électricité, le gaz, le téléphone, l'accès à internet, l'assurance multirisque habitation obligatoire, ou encore les redevances déchets ménagers. Il s'agirait d'envisager une revalorisation des aides au logement, prenant en charge la différence lorsque le montant du loyer et de ces services additionnés dépassent un certain seuil de revenu. «Ce mécanisme prendrait en considération les charges incompressibles du budget des ménages. On sortirait ainsi d'une logique de gestion service par service, ce qui simplifierait les démarches et permettrait de réaliser des économies d'échelle», estime la CLCV, qui souligne que «les ménages concernés subissent généralement un cumul d'inégalités (sociales, économiques, culturelles, environnementales). Ainsi, on peut constater que leur logement est souvent vétuste. Il est important d'agir sur les causes des problèmes plutôt que sur leurs conséquences».

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