Les constructions s'inscrivent dans un ensemble urbain conçu par les architectes DLM en 1984, (Michel Ducharme, Jean-Pierre Minost et Christian Larras) présentant une unité architecturale forte, mais cachant un partage complexe des espaces.

 

Le quartier de la gare à Montigny-le-Bretonneux, situé dans la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, est en effet représentatif des recherches des années 1980 sur la forme urbaine appliquées aux villes nouvelles, illustrées par les travaux de Philippe Panerai. On retrouve l'importance accordée au tissu urbain, à l'échelle intermédiaire entre architecture des bâtiments et grands tracés d'urbanisme, ainsi qu'une attention à créer des relations complexes entre sol et bâti, entre voiries et constructions, entre formes et pratiques.

 

Différents statuts de propriété se superposent en effet : centre commercial, parkings, bureaux, logements. Le tout étant parfois privé, parfois du logement social. Tous les rez-de-chaussée appartiennent en effet à une foncière commerciale, tandis qu'en étages, des plots aux destinations et aux statuts différents se succèdent. En découle d'innombrables difficultés de gestion, et notamment pour la rénovation du bâti.

 

L'organisation spatiale en îlot, avec une rue commerçante publique en contrebas et des jardins intérieurs semi-privés sur une dalle haute regroupant les accès aux logements, est garante de l'urbanité de quartier. L'écriture architecturale post-moderne mélange références historiques, éléments vernaculaires et ornements. Mais le tout respire les années 80 et s'avère vieillissant, tant si l'on se réfère au style qu'en termes de dégradation du bâti.

actioncl