La réhabilitation de ces ensembles est symbolique d'une démarche de réutilisation du patrimoine du 20e siècle. La théorie d'hier appartient à l'histoire d'aujourd'hui, "ce qui pose la question de la modification de l'image, de la façon dont ces bâtiments furent construits et dont ils sont à reconstruire aujourd'hui pour répondre aux enjeux de sobriété énergétique et de réduction des impacts environnementaux", explique Anne Forgia à l'occasion d'une visite à laquelle Batiactu a pu participer.

 

Mais "l'architecture d'aujourd'hui est aussi le patrimoine de demain, amené à être modifié, réparé au fil du temps en composant avec les strates précédentes pour une deuxième ou une troisième vie", poursuit l'architecte. La rénovation du patrimoine social est souvent considérée comme relevant de la technique et d'une simple mise aux normes ou en conformité : pour Arteo, l'enjeu est ici de démontrer qu'il s'agit d'un acte d'architecture à part entière. Pour les architectes, la nécessaire résorption des désordres et l'amélioration énergétique des constructions ne doivent pas trahir les intentions de la conception architecturale et urbaine initiale, mais bien "permettre d'améliorer le confort et la qualité d'usage pour les habitants et de requalifier ces séquences urbaines".

 

De fait cette réhabilitation thermique a vocation à s'inscrire dans l'action plus globale de requalification du centre urbain de Saint Quentin-Chêne-Saule-Parc portée par la Communauté d'agglomération.

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