La ministre du Logement a indiqué que le dispositif Scellier, destiné aux investisseurs achetant des logements neufs pour les louer, sera supprimé « au plus tard » le 31 décembre 2012. Elle réfléchirait à un nouvel outil de remplacement plus « social ». Détails.

La mesure qui avait permis de redynamiser le secteur du logement et de la construction connaît ses dernières heures. On s'en doutait déjà, depuis l'annonce de Nicolas Sarkozy, en voici la confirmation de la nouvelle ministre du Logement.

 

Lundi, Cécile Duflot a rencontré le président de la Fédération française du bâtiment, pour une première prise de contact qui s'est « bien passée », de l'avis de Didier Ridoret. « Nous avons échangé sur différents sujets tels le foncier, le Scellier, les auto-entrepreneurs ou encore la main-d'œuvre étrangère. Elle a bien pris note de nos difficultés face à certains problèmes, sans bien sûr s'engager davantage », nous a-t-il précisé. C'est ainsi que la ministre du Logement lui a confirmé que le dispositif fiscal Scellier serait bien supprimé « au plus tard » avant la fin de l'année et qu'elle réfléchissait à la mise en œuvre d'un dispositif de remplacement. « Il devrait avoir un aspect très coloré 'social' avec les contraintes de revenus ou de plafond que cela implique et sans doute une orientation vers le logement intermédiaire », nous a-t-il soufflé.

 

Les dés sont jetés, les jeux ne sont pas faits
Si le contexte pré-législatives est plutôt particulier, reste que la ministre souhaite s'inscrire dans la durée. « Nous n'avons aucune idée de quand cela sera mis en place. Nous avons réitéré notre demande de stabilité, et plaidé pour le maintien d'un dispositif en 2013 qui puisse soutenir l'achat de logements neufs, elle a bien pris note que nous souhaitons, comme elle, travailler dans la durée », note Didier Ridoret.

 

Lors d'une ultime rencontre avec les professionnels du bâtiment, Nicolas Sarkozy avait déclaré devant un parterre de professionnels de la FFB, que le financement public pour le logement - qui représente 40 Md€ par an - n'est plus possible. « Si ça marchait, on pourrait en discuter. Mais cela ne marche pas, et ne fait qu'entretenir une bulle spéculative », a-t-il expliqué. « Il faut se désintoxiquer de la drogue de la dépense publique, de la niche ou avantage fiscal, a-t-il martelé. Je ne dis pas ça pour la TVA, qu'il faut laisser à son niveau, mais pour le Scellier qui a été très utile dans la crise mais qu'on ne peut plus continuer de supporter. »

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