Ces établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) correspondent à ce que l'on appelait communément une maison de retraite. Ils sont au final médicalisés et permettent à des pensionnaires en perte d'autonomie de disposer des soins de kinésithérapeutes, d'aides-soignants, d'infirmières et de médecins. Parmi les 7.000 Ehpad, 50 % sont détenus par le public, 30 % par le secteur associatif et 20 % par les opérateurs privés.

 

Et Jean François Gobertier, président fondateur de GDP Vendôme créateur et gestionnaire d'Ephad, actionnaire du groupe Domus Vie, à la tête de la gestion de près de 200 résidences Ehpad, soit 14.400 lits, de citer l'exemple de sa marque de résidences seniors haut de gamme baptisée "Villa Sully".

 

La première pierre de cette réalisation de 90 appartements, du T1 au T3, a été effectuée ces jours-ci, à Annecy-Seynod au cœur du village savoyard. Il intégrera dès sa livraison prochaine plusieurs éléments domotiques comme la télémédecine, le chemin lumineux, la détection de chute... "Malgré toutes ces avancées, le marché est loin d'être efficace, à nous d'être exigeants", reconnaît le dirigeant de GDP Vendôme.

 

Et de poursuivre : "En résumé : ces programmes séduisent les investisseurs, comme en témoigne dans ce cas précis la vente rapide de la plupart des lots qui ont très vite trouvé preneur, mais également les résidents qui sont vite déjà nombreux à avoir manifesté leur intérêt pour ce projet."

 

Un produit séduisant pour les investisseurs ?
La majorité des porteurs de projets, locaux ou nationaux, bâtissent leur plan modèle dans ce secteur. Avec en ligne de mire, le dispositif Loueur en meublé non professionnel, en loi Censi-Bouvard. "Cela permet de garantir, à ceux qui investissent en résidence pour seniors, une réduction d'impôt de 11% du montant de l'achat, dans une limite annuelle de 300.000 euros sur un ou plusieurs logements, ainsi qu'un remboursement de la TVA sur le prix de l'habitat neuf", nous avertit Daniel Znaty, directeur immobilier à l'UFF (Union Financière de France).

 

Toutefois, cet avantage perdurera au-delà du Scellier puisqu'il doit prendre fin le 31 décembre 2014. Il s'accompagne d'une récupération de la TVA lorsque la location du bien est confiée à un exploitant pendant une durée minimale de neuf ans. Il permet aussi d'être exonéré d'imposition sur les plus-values au-delà de quinze ans de détention. "Côté rendement, la plupart des gestionnaires garantissent un rendement compris entre 4 et 4,5% dans les villes de 30.000 habitants et entre 3 et 3,70 sur Versailles, par exemple, ajoute Daniel Znaty. Et de confier : "Il est ainsi nécessaire d'y appliquer quelques règles de prudence d'un bon investissement immobilier". D'après ce dirigeant à l'UFF, il convient notamment de s'assurer de la bonne implantation du bien, la bonne solidité de l'exploitant et de vérifier que les loyers demandés correspondent bien au pouvoir d'achat de la population ciblée.

 

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