Comme le rappelle Bruno Paul-Dauphin, Vinci Construction s'est engagé à utiliser 90% de béton "a minima" bas carbone sur ses chantiers d'ici à 2030. Pour le moment surtout déployé en France, l'usage de ces bétons bas, très bas et ultra bas carbone progresse plutôt bien. Leur part représentait 30% sur l'ensemble de l'année 2022, et déjà 50% sur le premier semestre 2023 : 35% de bas carbone, 12% de très bas carbone et 3% d'ultra bas carbone.

 

C'est surtout le bas et le très bas carbone qui seront privilégiés, reconnaît le directeur des solutions Exegy, "car nous pouvons les déployer à peu près au même prix que les bétons traditionnels. Si nous voulons massifier leur utilisation, la performance économique est indispensable. Et nous l'atteignons".

 

L'ultra bas carbone, lui, représente toujours un surcoût de 40 à 80%, tenant compte de "la technologie, des matériaux, des équipements et des cadences qui doivent être adaptées à sa mise en œuvre plus complexe. C'est un peu une Formule 1 des bétons". Il ne peut répondre qu'à des usages spécifiques. Et si le produit est pour le moment réservé en exclusivité à Vinci Construction, Bruno Paul-Dauphin espère pouvoir malgré tout "l'ouvrir, pour en faire bénéficier d'autres constructeurs. Car au regard de ces caractéristiques, il serait dommage de le garder pour nous".

 

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