On accède à la grande salle où sont jouées les représentations par le niveau bas du hall, en pied de gradin, ou par le haut. Elle a été pensée comme une "clairière au crépuscule et un espace rassemblé, comme 'ramassé' dans le creux des deux mains", sourit François Chochon. Un bloc gradin d'un seul tenant occupe une large partie de l'espace. Les sièges ont été assemblés en lignes continues, et sont desservis par les dégagements latéraux. Les spectateurs assis sur les fauteuils les plus hauts de la salle, aux extrémités, sont, comme le reste du public, assurés de parfaitement voir la scène.

 

Les parois latérales sombres, couleur bleu nuit, possèdent "un aspect anguleux et concave, assurant la bonne diffusion des premières réflexions à la personnalité sonore de la salle", estime l'architecte. Ces parois, tels des bas-reliefs en bois, possèdent un motif particulier, celui, végétal, des tapisseries de Beauvais. Les motifs servent à mieux diffuser l'acoustique. La cage de scène, imaginée comme une nef, devient le personnage principal de la construction, et se tourne vers le centre-ville. "L'acoustique est excellente et il n'y a aucun problème de visibilité. C'est une bonne surprise alors même que je n'ai pas participé au cahier des charges. Un orchestre va revenir enregistrer ici car il trouve l'acoustique excellente", se réjouit le directeur du théâtre, Xavier Croci.

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