CHANTIER. Répondant à la commission de la culture du Sénat ce 22 janvier 2020, le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a réaffirmé l'objectif d'une réouverture en cinq ans, ajoutant que son rôle était d'empêcher toute "procrastination" sur le projet.

Ce mercredi 22 janvier 2020, le général Jean-Louis Georgelin, président de l'Etablissement public pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a répondu aux questions de la commission de la culture du Sénat. Le militaire, nommé par le président de la République Emmanuel Macron au lendemain de l'incendie de l'édifice en avril 2019, a réaffirmé l'objectif d'une réouverture du site en cinq ans. Interrogé sur son style et son exercice de l'autorité, Jean-Louis Georgelin a expliqué être à la tête d'une "task-force Notre-Dame" et d'une "unité de commandement" : "Je suis là pour que ça avance sans procrastination. Mon rôle est de faire la chasse à tout ce qui pourrait retarder (le chantier) par absence de mobilisation", d'après des propos rapportés par l'AFP. Citant cet exemple, le général a donc écarté la création d'une "commission pendant trois mois pour décider du changement d'une pierre".

 

 

Et d'affirmer aux sénateurs que dans cinq ans, délai fixé par le chef de l'Etat pour reconstruire et rouvrir la cathédrale aux visiteurs et fidèles, "vous serez invités sur les prie-Dieu au Te Deum, ce qui ne veut pas dire que tout sera terminé, loin de là. Nous ne ferons pas n'importe quoi pour arriver aux cinq ans, nous ne travaillerons pas de manière bâclée. Nous travaillons pour les siècles", a-t-il assuré devant les parlementaires. Jean-Louis Georgelin a en outre avancé une date pour le lancement de la restauration : les travaux de rénovation devraient ainsi débuter "dans le courant de l'année 2021", "le temps des études et le temps des marchés publics".

 

"Il voulait un catholique"

 

 

Plus surprenant lors de cette audition au Palais du Luxembourg, le général a aussi dû indiquer les raisons qui avaient poussé Emmanuel Macron à le choisir pour diriger l'établissement public : "Il voulait un catholique, quelqu'un qui ait exercé de hautes responsabilités dans l'Etat, et qui soit reconnu comme un homme d'autorité". S'avouant "surpris" de cette nomination, il l'a néanmoins immédiatement accepté. Le militaire a également insisté sur le fait que sa structure est placée sous tutelle du ministère de la Culture : "La tutelle ne me pose aucun problème. Je n'ai jamais voulu faire autrement. Il ne s'agit pas de faire un putsch ! Nous avons des liens très étroits, travaillons très bien et en confiance." Jean-Louis Georgelin a toutefois reconnu que "tout le monde au ministère n'a pas vu d'un bon oeil [sa] nomination". Enfin, il est revenu sur ses relations avec l'architecte-en-chef des monuments historiques, Philippe Villeneuve, suite à sa sortie dans laquelle il lui demandait de "fermer sa gueule" sur la future configuration de la flèche de la cathédrale : "Avant, après, nous avons et nous avions les meilleures relations du monde. Et lui aime bien mon style", a-t-il assuré avec le sourire.

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