DÉCISION. Après des tergiversations, le Gouvernement a tranché : le prélèvement à la source entrera bien en vigueur au 1er janvier 2019. Au grand dam des organisations professionnelles du Bâtiment et des TPE-PME, entre autres.

Le Gouvernement a tranché : le prélèvement à la source sera bien appliqué à partir du 1er janvier prochain. Les doutes qui ont visiblement saisi l'exécutif ces derniers jours n'ont pas eu raison de sa détermination. "Nous avons travaillé d'arrache-pied depuis des mois pour que cela soit possible", a rappelé le Premier ministre Edouard Philippe, qui a mis fin au suspense au journal de 20 heures de TF1. Questionné sur l'hésitation d'Emmanuel Macron, il a souhaité corriger : "Il ne faut pas confondre exigence et hésitation. Le Président a dit qu'il était d'une exigence totale. Qu'il voulait être certain que cela soit une bonne réforme."

 


 

"Les entreprises collectent déjà la TVA et cela se passe très bien"

 

Les organisations professionnelles du Bâtiment et des PME n'ont pas manqué de faire savoir leur déception (voir tweets ci-dessous). Ce dispositif est en effet décrié depuis de longs mois pour constituer, selon les patrons, une corvée administrative de plus qui serait l'équivalent d'un nouvel impôt. Édouard Philippe a balayé ces critiques d'un revers de main. "Je ne voudrais pas laisser passer l'idée que les entreprises viendraient collecter l'impôt pour la première fois. Elle collectent déjà la TVA. A l'époque de la création de cet impôt, elles l'ont très mal pris, aujourd'hui nous voyons que cela se passe bien", a argumenté le Premier ministre. "Quand elles se seront adaptées, le système sera simple à mettre en œuvre. L'administration communiquera un taux à l'employeur, ce dernier l'appliquera et on n'en parlera plus."

 

 

Des propos qui n'ont probablement pas plu à la Capeb ni à la FFB, dont le président Jacques Chanut est intervenu sur BFM Business, demandant la création d'un crédit d'impôt pour financer ce prélèvement à la source.

 


 

Et c'est le même son de cloche du côté de la CPME :

 


 

Autant de messages qui n'ont pas convaincu les pouvoirs publics qui ne feront plus machine arrière à présent sur ce dossier.

 


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