REBONDISSEMENTS. Note alarmante diffusée dans la presse, risques de bugs techniques, revirement de certains ministres... Ces derniers jours ont apporté leur lot de nouveaux éléments quant à la mise en œuvre, ou non, du prélèvement à la source au 1er janvier prochain.

C'est mardi 4 septembre qu'une réunion avec la président de la République et le Premier ministre scellera le sort du prélèvement à la source. A mesure que la date fatidique du 1er janvier 2019 approche, l'exécutif semble de plus en plus hésitant sur ce dossier. Et l'idée d'un report, voire d'une suppression pure et simple, est désormais sur la table.

 

Un "document confidentiel" fuite dans la presse

 

Samedi 1er septembre, une information révélée par le Parisien est venue jeter de l'huile sur le feu. "Dans un document confidentiel", explique le quotidien, "la direction générale des finances publiques (DGFip) tire un bilan calamiteux de la phase de test du prélèvement à la source. [...] Non seulement, les bugs sont légion mais, pour certains, il n'y a 'a priori pas de possibilité de s'en prémunir', peut-on lire dans ce document." L'article avance quelques chiffres. "Entre août 2017 et juin 2018, les anomalies, très faibles certains mois, ont explosé les compteurs le mois suivant. Comme en février dernier où plus de 350.000 ont été enregistrées." La mise en œuvre d'un tel dispositif pourrait ainsi se transformer en 'catastrophe industrielle', pour réutiliser une expression célèbre d'un rapport sénatorial à propos de l'instauration du Régime social des indépendants (RSI).

 

 

Ce week-end, interrogé sur BFM-TV, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a quoi qu'il en soit affirmé qu'il souhaitait que le calendrier soit tenu, "sous réserve que nous ayons toutes les assurances techniques que cela se passe bien". Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publics, a pour sa part évoqué samedi 2 septembre sur France inter un risque surtout "politique". "Nous sommes techniquement prêts pour la réforme", a-t-il assuré, contrairement à ce que laisse entendre l'article du Parisien. "Mais le sommes-nous psychologiquement ? J'apporterais en tout cas toutes les réponses nécessaires au Président, qui a dit qu'il avait plutôt l'intention de faire la réforme."

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