CONJONCTURE. Le Pôle habitat FFB craint une "catastrophe industrielle" dans le secteur du logement neuf, et demande aux pouvoirs publics de se saisir du projet de loi de finances pour tenter d'éviter la crise qui se profile.


Le Pôle habitat FFB craignait, il y a quelques mois, que la digue de la maison individuelle ne cède ; aujourd'hui, les professionnels considèrent que la digue a bien cédé et que nous en sommes au stade de "l'inondation". Ce sont les mots employés par Grégory Monod, président de l'organisation, lors d'une conférence de presse de conjoncture qui s'est tenue ce 20 octobre 2022. Il a également affirmé, comme il l'avait fait il y a quelques semaines sur Batiactu, envisager une "catastrophe industrielle" pour la filière du logement neuf dans les mois et les années à venir. En diffus, le secteur de la maison connaît en effet une "chute brutale", avec des ventes en baisse de -26,8% en glissement annuel sur les huit premiers mois de 2022. En groupé, le recul est de 17,3% sur le premier semestre ; quant au collectif, sur la même période, "les réservations par les particuliers s'y replient de 9% et les ventes aux institutionnels de 33,4%", avance l'organisation. Des voyants au rouge, une crise inflationniste touchant les matériaux et l'énergie, et aucune mesure dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2023 qui pourrait soutenir le secteur dans les mois à venir : c'est la conjonction de ces faits qui inquiète fortement le Pôle habitat. Ce PLF, qui va passer devant le Sénat, est l'occasion de "remettre du carburant" pour la filière, a imagé Grégory Monod.
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