BAROMÈTRE. 54% des entreprises adhérentes du Cinov ont déclaré avoir enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires (CA) au cours du mois d'octobre 2020, contre 69% en septembre. Les autres indicateurs économiques de la fédération des métiers de l'ingénierie ne sont cependant guère optimistes.

Les temps sont également durs pour les métiers de l'ingénierie, si l'on en croit le baromètre de la fédération Cinov pour le mois d'octobre 2020 : l'organisation patronale souligne en effet que ses adhérents ont été moins nombreux qu'en septembre à déclarer subir une baisse de leur chiffre d'affaires (CA), le taux passant de 69% à 54%. Parmi les sondés, 9% ont par ailleurs indiqué une chute de CA de plus de 50%. Pour autant, les autres indicateurs économiques de la profession ne sont guère optimistes, étant donné que 52% des répondants prévoient d'enregistrer une autre diminution de leurs résultats au cours du prochain trimestre, un chiffre en progression de 2 points par rapport à septembre.

 

 

Les conséquences du second confinement sanitaire risquent bien évidemment de se faire sentir, notamment dans les filières de l'architecture, de l'urbanisme, de l'acoustique et de l'ergonomie, lesquelles voient leur chiffre d'affaires dégringoler de plus de 50%. "Paradoxalement, ce même secteur de l'architecture et de l'urbanisme prévoit tout de même une hausse de son chiffre d'affaires pour les trois mois à venir tout comme l'industrie et les technologies, le numérique et l'ingénierie", note toutefois un communiqué du Cinov.

 

67% des entreprises souhaitent voir le dispositif APLD (Activité partielle de longue durée) perdurer après novembre

 

Parmi les autres champs d'étude du baromètre, on retiendra que 62% des adhérents de la fédération employant des salariés ont affirmé recourir au télétravail, et 15,5% à l'activité partielle. Sur ce sujet précis, 67% des entreprises souhaitent d'ailleurs voir le dispositif APLD (Activité partielle de longue durée) perdurer après novembre, une considération qui bondit de 27 points entre septembre et octobre.

 

Les difficultés semblent malheureusement perdurer, plombant le moral des chefs d'entreprises : "Malgré un mois d'octobre qui semblait plus prometteur que celui de la rentrée (10% des entreprises ont déclaré avoir enregistré une hausse de leur chiffre d'affaires sur la période contre 4% en septembre), la première vague de Covid-19 semble indéniablement laisser des traces au sein des entreprises de la branche Betic (Bureaux d'études techniques, cabinets d'ingénieurs conseils et sociétés de conseils) qui peinent à redresser la barre et font face à des difficultés dont la nature ne change pas", souligne l'organisation patronale. Celles-ci concernent toujours, et même plus encore, la baisse ou la renégociation des honoraires pour 6,4% des sondés (+1 point par rapport à septembre) ; la gestion de la trésorerie pour 15,7% du panel (+4 points) ; et l'imprévisibilité de l'activité pour 65,7% des répondants.

 

 

13% seulement des structures envisagent de procéder à des licenciements économiques

 

Sur la base de ce constat, 49% des dirigeants s'avouent inquiets pour la pérennité de leur activité, une statistique en hausse de 11 points en comparaison à septembre. Si les licenciements sont évités dans la mesure du possible, les recrutements sont en revanche gelés : 63% des TPE-PME du Cinov ne prévoient pas d'embaucher de nouveaux collaborateurs. Dans le même temps, 13% seulement de ces structures envisagent de procéder à des licenciements économiques.

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