PATRIMOINE. Le ministère de la Culture a annoncé la restauration prochaine de l'obélisque de Louxor, qui trône au centre de la place de la Concorde, à Paris. Un projet qui s'inscrit dans le cadre du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.

Une nouvelle jeunesse pour un monument emblématique : le fameux obélisque de Louxor, qui trône au centre de la place de la Concorde, à Paris, va faire l'objet d'une rénovation. Le ministère de la Culture a annoncé le projet ce 8 décembre, en précisant que les travaux débuteraient en janvier 2022 "grâce au mécénat de compétence de la société Kärcher", spécialisée dans les outils de nettoyage. Une convention a été signée le 27 octobre dernier entre la rue de Valois, propriétaire de l'édifice, et l'entreprise allemande qui, d'après le communiqué ministériel, est un "mécène de longue date [...] qui a développé une expertise notable dans la restauration de monuments historiques". L'installation du chantier a commencé dans la foulée, le 15 novembre. Les travaux de restauration seront réalisés sous la maîtrise d'ouvrage de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) d'Île-de-France, ainsi que sous la maîtrise d'oeuvre de l'architecte-en-chef des monuments historiques François Chatillon. La rénovation de l'édifice devrait être achevée en juin 2022.

 

 

Nonobstant son caractère esthétique, l'obélisque de Louxor constitue un véritable témoignage de l'Histoire : il a été donné à la France par le vice-roi d'Égypte Méhémet-Ali en 1829. Mais la restauration du monument s'inscrit aussi dans le cadre du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion (1790-1832). D'après un article du site Internet de la Bibliothèque nationale de France, ce dernier s'est passionné dès son enfance pour les langues anciennes ainsi que pour l'Égypte et sa culture. Successivement professeur d'histoire ancienne et d'égyptologie, bibliothécaire, conservateur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres ; contemporain de l'Empire mais aussi de la Restauration, on lui doit donc la traduction des célèbres symboles égyptiens, travail fastidieux et de longue haleine qui débuta dès 1821.

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