EMPLOI. D'après de premières données du CCCA-BTP, les effectifs d'apprentis sont en hausse en cette rentrée 2019-2020.

Des données provisoires communiquées par le réseau de l'apprentissage BTP (CCCA-BTP) à Batiactu font état d'une hausse de 4,8% des effectifs d'apprentis pour la rentrée 2019-2020. Par ailleurs, 4.500 jeunes sont en cours d'inscription, une donnée en hausse par rapport à l'an dernier. Tous secteurs confonds, il n'y a jamais eu autant d'apprentis en France, d'après le ministère du Travail. "Après 7,4% de hausse en 2018, l'apprentissage poursuit son envolée en 2019 avec une nouvelle augmentation de 8,4% au premier semestre", se félicite ainsi Muriel Pénicaud. "Résultat : il n'y a jamais eu autant de jeunes en apprentissage dans notre pays. Ils étaient 458.000 au 30 juin 2019." L'une des raisons avancées par les pouvoirs publics est l'application d'une disposition de la loi avenir professionnel : la suppression de l'autorisation administrative de créer un CFA, qui aurait débouché sur l'enregistrement de 554 nouveaux CFA.

 

Une chute rude pour le BTP entre 2012 et 2016

 

La hausse de l'apprentissage dans l'artisanat, et plus spécifiquement dans le BTP, était déjà sensible ces dernières années, ainsi que nous l'indique le baromètre ISM-Maaf de l'artisanat. "En 2017-2018, la progression des effectifs s'observe dans la plupart des activités. Le retournement de tendance intervient dans l'artisanat du BTP (+2%), qui avait été le secteur le plus touché par le recul des effectifs entre 2012 et 2016 (-27%)." Environ 55.500 apprentis avaient été formés dans la construction en 2017-2018. Les hausses des entrées en apprentissage étaient les plus importantes dans les secteurs de l'électricité (+16%), la maçonnerie générale (+9%) et l'eau et gaz (+8%).

 

 

Les régions les plus dynamiques en matière d'apprentis artisans sont les Hauts-de-France, les Pays-de-la-Loire et la Nouvelle-Aquitaine. L'ISM explique les différences entre régions par la dimension culturelle (enracinement ou non de la pratique de l'apprentissage), le contexte économique, les praticité en termes de mobilité et de logement, ou encore le volontarisme de certaines politiques régionales.

 

"Concernant l'accès à l'emploi, 69% des jeunes ont un emploi dans les 7 mois qui suivent leur sortie de formation, 23% à la recherche d'un emploi, 7% inactifs et 1% en service civique", rappelle enfin l'ISM.

actionclactionfp