Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, signera "très prochainement" les arrêtés environnementaux qui autorisent le lancement du chantier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Il s'attend, toutefois, à des recours juridiques. Explications.

Depuis l'automne dernier, les partisans de la nouvelle aérogare à Notre-Dame-Les-Landes près de Nantes, en tête desquels le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ont cumulé quelques points clairs : la validation notamment par Bruxelles d'une aide publique, le rejet d'un recours par le Conseil d'Etat, l'expulsion confirmée des occupants d'une ferme et enfin le rapport favorable de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) au nouvel équipement…

 

Ces signaux ont visiblement mis en confiance le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée. Quatre arrêtés environnementaux, deux en matière de loi sur l'eau et deux sur la biodiversité, qui autorisent le début de travaux préalables, vont être "très prochainement signés", a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse le 16 décembre dernier. "Ce chantier va commencer l'année prochaine", a renchéri à son tour le directeur de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), Patrick Gandil.

 

Vers des travaux de construction en 2014 ?
Les travaux de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, suspendus, en effet, depuis un an face à une forte opposition sur le terrain, pourraient juridiquement débuter à partir de 2014, nous confirme la préfecture de Loire-Atlantique.

 

Le préfet Christian de Lavernée s'est toutefois refusé à donner une date précise pour le démarrage des travaux de ce projet d'aéroport très contesté. Pour ce qui concerne la date des travaux, il a expliqué dans un communiqué que l'autorité publique chercherait "à choisir un calendrier sans se laisser imposer de contraintes ni dans le sens d'un retardement ni dans le sens d'une accélération du projet". Par contre, "une fois ces arrêtés signés (...) tout est ouvert pour le chantier... sauf les recours légaux", a-t-il en outre expliqué, précisant qu'il s'agira de "l'ultime confrontation juridique très importante."

 

 

Pour rappel : les travaux, notamment les transferts d'espèces et le défrichage, qui devaient débuter à l'automne 2012, avaient été suspendus fin novembre 2012 à la suite de l'importante contestation rencontrée par les forces de l'ordre, afin d'engager une période de "concertation". D'ailleurs, 200 opposants anti-capitalistes sont situés sur le site prévu pour l'aéroport et risquent de perturber de nouveau l'engagement des travaux.

 

Compte tenu, en effet, de la détermination des opposants à ce projet, ces arrêtés pourraient être contestés devant la justice. La préfecture s'attend donc à des recours. A suivre.

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