Après le rejet des recours prononcé par le tribunal administratif de Nantes sur les volets environnementaux de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les opposants au projet soutenus par EELV confirment qu'ils vont faire appel devant la cour administrative d'appel de Nantes, dans le délai de deux mois prévu par la loi.

Les opposants du projet controversé de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes sont désormais fixés. Le tribunal administratif de Nantes a rejeté ce matin les recours portant sur les volets environnementaux du projet a signalé l'avocat de Vinci, le groupe de BTP concessionnaire.

 

 

Ces rejets interviennent ainsi un mois après les préconisations du rapporteur public demandant le rejet des requêtes déposés par les opposants. Effectivement, lors de l'audience, le 18 juin dernier, le rapporteur public - dont l'avis est généralement suivi par les juges administratifs - avait préconisé le rejet des 17 requêtes émanant des principaux groupements d'opposants, mais aussi d'associations de protection de l'environnement, d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) et de particuliers.

Travaux suspendus jusqu'à l'épuisement des recours

Les travaux préalables, qui devaient débuter à l'automne 2012 pour une inauguration de l'aéroport initialement prévue en 2017, ont pris à ce jour moins d'une année de retard. Pour rappel : les travaux sont suspendus jusqu'à l'épuisement des recours juridiques, depuis un accord politique passé après la grève de la faim de plusieurs opposants, au printemps 2012, et réitéré avant les élections municipales de mars 2014 entre le Parti socialiste et les écologistes. Par ailleurs, le Premier ministre, Manuel Valls, avait suggéré en décembre dernier de "s'engager dans la construction de Notre-Dame-des-Landes" dès la mi-2015, "après la décision du tribunal administratif" sur ces recours environnementaux. De leur côté, les opposants avaient appelé au "respect de la promesse" du gouvernement et de l'exécutif, en cas de rejet de leurs demandes.

 

Ce vendredi, Manuel Valls, dans un communiqué, s'est félicité de cette décision qui "doit entraîner la reprise des travaux" et qui confirme "la parfaite conformité du projet au droit, et le respect des procédures encadrant la réalisation des projets d'infrastructures."

 

"Aucune procédure en cours ne peut désormais empêcher la réalisation de l'aéroport", a également affirmé Jacques Auxiette, président socialiste de la région Pays de la Loire et du syndicat mixte aéroportuaire, regroupant une vingtaine de collectivités.

 

"Une bataille loin d'être finie"

Enfin, interrogé par Batiactu, Julien Bayou, porte-parole national d'EELV, estime que cette "bataille est loin d'être finie, puisque le Gouvernement s'est engagé à geler les travaux jusqu'à épuisement des recours juridiques, appel(s) compris. On prend acte de cette décision du tribunal de Nantes et nous précisons que ces recours concernent la loi sur l'eau et les espèces protégées, dont l'hypothèse de dommages irréversibles pour l'environnement est validée par des collèges de scientifiques. Les recours n'étant pas terminés, souligne le texte, les travaux ne peuvent reprendre et toute décision contraire de l'Exécutif serait une provocation." L'ensemble des requérants soutenus par EELV ont confirmé qu'ils allaient faire appel devant la cour administrative d'appel de Nantes, dans le délai de deux mois prévu par la loi.

 

Par ailleurs, le groupe de BTP Vinci ne souhaite faire ce vendredi 17 juillet aucun commentaire.

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