ÉLECTIONS. À quelques jours du premier tour des élections municipales ce 15 mars 2020, l'Unis, syndicat des professionnels de l'immobilier, déroule sa liste de propositions à destination des candidats locaux. Rénovation énergétique, copropriétés dégradées, permis de louer, programme Action coeur de ville... font partie des sujets abordés.

C'est au tour des professionnels de l'immobilier de se positionner : à quelques jours du premier tour des élections municipales ce 15 mars 2020, l'Unis, syndicat qui regroupe les agents immobiliers, les gestionnaires locatifs, les administrateurs de biens ou encore les promoteurs-rénovateurs, dévoile sa liste de propositions à destination des candidats locaux. "Présent dans nos territoires et dans nos villes, l'Unis tient aujourd'hui à lancer un message à tous les élus dans nos communes et nos intercommunalités : nous sommes à leurs côtés afin d'améliorer le logement de nos concitoyens", souligne Christophe Tanay, le président de l'organisation. "Que ce soit pour la lutte contre les copropriétés dégradées, pour l'aménagement urbain, pour le développement du véhicule électrique ou encore pour la rénovation énergétique des logements, l'Unis et ses adhérents sont mobilisés pour agir et réaliser les changements nécessaires face aux défis de notre société."

 

 

Mieux prendre en compte les parties communes dans la rénovation énergétique, utiliser des drones pour contrôler l'extérieur du bâti, accompagner le programme Action coeur de ville...

 

Ce sont donc 10 propositions que le syndicat formule à l'encontre des futurs élus locaux. En premier lieu, sur le sujet de la rénovation énergétique des logements, la profession demande d'améliorer la prise en compte des parties communes des copropriétés et des équipements communs, comme le système de chauffage ou d'isolation, dans les dispositifs d'aides. Afin de lutter contre les copropriétés dégradées, l'Unis préconise ensuite de faciliter l'identification de ces sites et de leur proposer des solutions de rénovation. Dans le cadre du déploiement du permis de louer, le secteur propose également d'"engager une démarche partenariale et un label pour reconnaître les logements loués par l'intermédiaire des professionnels de l'immobilier".

 

Suggestion plus originale, l'utilisation de drones "dans des délais de préavis raisonnables" permettrait, selon les professionnels de l'immobilier, de mieux contrôler l'extérieur des immeubles. Une "charte locale de lutte contre les discriminations" est aussi mise sur la table : l'idée serait ici d'"insérer dans tout mandat (location, gestion, vente) une clause rappelant l'engagement des parties à ne pratiquer aucune forme de discrimination", et d'"afficher dans l'ensemble des locaux des sociétés exerçant les activités régies par la loi Hoguet, un rappel de la loi et un engagement du ou des titulaires de la carte professionnelle à ne pratiquer aucune forme de discrimination". Mais le syndicat de préciser toutefois que le modèle de ce "rappel" reste "à déterminer".

 

 

Au moment où la question d'une plus grande régulation des locations touristiques style Airbnb se pose de plus en plus dans des grandes agglomérations comme Paris, l'Unis souhaite que le rôle de ses adhérents soit reconnu pour faire respecter les réglementations en lien avec ces logements. Des professionnels qui souhaitent en outre accompagner le déploiement du programme Action coeur de ville, notamment pour mettre en valeur les logements anciens et les commerces des centres-villes. Dans une optique de végétalisation des espaces publics, il est aussi suggéré de développer les espaces verts dans les copropriétés, comme les jardins partagés, et de renforcer l'information sur les bonnes pratiques de tri et de recyclage. En prévision de nouveaux épisodes de canicule, le syndicat demande cette fois de favoriser les échanges de données sur des "résidents à risques". Enfin, dans le cadre de la Garantie Visale, il recommande de faciliter le déploiement de ce dispositif auprès des jeunes locataires.

 


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