VILLES DURABLES. L'activité de la végétalisation du bâti est décryptée dans l'observatoire du marché de cette filière. C'est la première fois qu'un document de ce type est publié par l'association de la profession.

Le verdissement des villes françaises s'intensifie. C'est ce que montre une étude de l'observatoire du marché de la végétalisation du bâti, un document publié pour la première fois en avril 2023 par l'association des toitures et façades végétales Adivet. Le document - disponible en téléchargement ici - présente la filière, ses techniques, fait un état des lieux du marché, cite des avantages de la végétalisation du bâti pour les villes, et dévoile les résultats d'une enquête menée entre 2020 et 2021 auprès des acteurs de la filière, des donneurs d'ordre et des pouvoirs publics.

 

En 2021, 1,6 million de mètres carrés de toiture a été végétalisé. Le marché a enregistré une croissance de plus de 16% entre 2016 et 2021. Les acteurs du secteur prévoient une augmentation annuelle de 5% ces prochaines années. L'étude montre qu'une grande majorité de villes de plus de 10.000 habitants cherchent des solutions pour lutter contre la crise climatique. En effet, 80% de ces territoires ont développé ou développent actuellement une stratégie d'adaptation au dérèglement climatique. Par ailleurs, 60% des communes de plus de 10.000 habitants ont adopté des mesures en faveur de la rétention des eaux pluviales.

 

Former tous les professionnels à la végétalisation

 

Pour Adivet, les résultats de cette étude "permettent d'appréhender une filière qui, après avoir montré une très forte progression, garde une dynamique certaine et qui devrait s'accroître dans les années qui viennent, compte tenu du contexte climatique et environnemental, de la volonté des pouvoirs publics et de la maîtrise des techniques".

 

Si l'association considère cette tendance comme "positive", elle estime que "beaucoup reste à faire" et rappelle que le marché outre-Rhin est cinq fois plus important qu'en France. Elle aimerait voir plusieurs actions se déployer, comme celle d'intégrer les toitures bisolaires (qui mixent végétalisation et photovoltaïque) à certains projets, celle de former les professionnels (du concepteur à l'installateur) à la végétalisation du bâti, et celle d'accompagner les pouvoirs publics, "au travers de la loi et des plans locaux d'urbanisme, pour que les infrastructures permettant de rendre les services écosystémiques puissent être déployées largement".

 

 

 


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