Les partisans des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax ne désarment pas. Ils ont été rencontrer la ministre des Transports afin de rappeler les enjeux de ces projets d'infrastructures en espérant faire revenir le gouvernement sur son intention de donner la priorité aux "transports du quotidien" plutôt qu'à de nouvelles lignes de TGV.

Ils sont venus en force : Alain Juppé (président de Bordeaux-Métropole), Alain Rousset (président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine), Carole Delga (présidente du conseil régional d'Occitanie) et Jean-Luc Moudenc (président de Toulouse-Métropole) ont rencontré Elisabeth Borne, ministre en charge des Transports afin d'évoquer la question du "Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest" (GPSO). Ce dernier comprend la création de deux lignes à grande vitesse au départ de Bordeaux prolongeant la liaison express vers Toulouse (à l'est) et Dax (au sud).

 

 

Car le président de la République avait annoncé, le 1er juillet dernier, que les grands projets d'infrastructures comme ceux-là (ou le canal Seine-Nord et le Lyon-Turin) n'étaient plus prioritaires. Le ministère chargé des Transports précise qu'il existe un "écart de 10 Mrds € entre le coût des projets à financer et les ressources disponibles sur les 5 prochaines années". Emmanuel Macron entend faire des transports du quotidien (TER, RER…) la priorité de son quinquennat, au détriment des autres modes de transport.

 

Vers un accroissement du financement par les deux régions ?

 

 

Mais les élus des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie souhaitent que les dossiers des deux tronçons à grande vitesse progressent tout de même. Comme le signale le ministère, ils ont "rappelé les enjeux considérables de ce projet structurant pour tout le grand sud-ouest de la France, en l'absence de projet alternatif crédible" et "leur attachement à la réalisation de GPSO afin de permettre de développer tous les trafics et d'accélérer le report modal, y compris pour le transport de marchandises". Ils ont plaidé devant la ministre pour que la maîtrise du foncier nécessaire à sa réalisation soit assurée et sont venus avec des pistes de financements partiels grâce à la mobilisation de "ressources nouvelles", sans toutefois les préciser.

 

Même si la ministre en charge des Transports les a reçus et précise avoir trouvé cette réunion constructive, elle a confirmé que la priorité serait donnée à la rénovation des axes de circulation ferroviaires déjà existants, afin d'améliorer leur capacité et leur fiabilité aux abords des métropoles régionales, comme Bordeaux et Toulouse, ceci afin de réduire le trafic routier de transit. Les deux camps ont d'ores et déjà prévu de poursuivre leur travail commun d'examen des dossiers, en y apportant des améliorations techniques, et en convenant d'un éventuel phasage et plan de financement. Cependant, l'avenir des prolongements de la LGV Sud-Europe Atlantique au-delà de Bordeaux semble incertain.

actionclactionfp